L'UE a dévoilé mardi ses propositions pour éviter un "Brexit", mettant notamment sur la table un frein d'urgence pour que Londres puisse couper les aides sociales aux migrants, et des garanties que la City ne pâtira pas d'un renforcement de l'euro.
Mardi, le Premier ministre a salué "de réels progrès dans les quatre domaines où le Royaume-Uni a besoin de changement" après que le président du Conseil européen, Donald Tusk, a rendu publiques les "propositions pour un nouvel accord avec le Royaume-Uni dans l'UE".
Mardi, lors d'un échange téléphonique avec M. Cameron, le président américain Barack Obama a réaffirmé le soutien des Etats-Unis "pour un Royaume-Uni fort dans une Union européenne forte".
Sous la pression des europhobes de l'Ukip et de l'aile eurosceptique de son propre parti, le Premier ministre conservateur, réélu en mai 2015, a promis d'organiser un référendum sur une sortie de la Grande-Bretagne de l'UE (ou Brexit), au risque de provoquer une nouvelle crise au sein d'une Union déjà ébranlée par la crise migratoire.
Sans surprise, les eurosceptiques britanniques ont critiqué les propositions européennes, à l'instar du maire conservateur de Londres, Boris Johnson, qui a appelé à faire "bien davantage". Le chef de l'Ukip, Nigel Farage, a lui qualifié de "pitoyable" l'accord qui se profile.
Ce "frein" pourra être activé en cas "d'afflux de travailleurs d'autres Etats membres d'une magnitude exceptionnelle", avec l'aval de Bruxelles et des autres pays de l'UE, informe l'AFP.
Le secrétaire d'Etat tchèque aux Affaires européennes Tomas Prouza a jugé la proposition de M. Tusk "acceptable". "Le débat porte désormais sur la durée pendant laquelle la liberté de circulation sera réduite", a-t-il commenté.
Cela "ne constitue pas un veto et ne pourra retarder des décisions urgentes" en cas de crise financière, a-t-il toutefois assuré.
M. Tusk propose en outre un "système de carton rouge" qui permettrait, sur décision de plus de 55% de l'ensemble des parlements nationaux de l'UE, de stopper des projets législatifs de l'exécutif européen.
L'une des premières réactions des 27 collègues de M. Cameron est venue du Premier ministre libéral danois Lars Lokke Rasmussen, à qui le Britannique doit rendre visite vendredi et qui estime que la lettre de Tusk est "une bonne base pour des négociations".