David Cameron a limité la liberté de la parole des ministres de son gouvernement. Il a interdit aux ministres eurosceptiques de prononcer des discours au parlement en faveur de la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Cette information a été annoncée par le premier-ministre dans une lettre qu'il a envoyée aux ministres.
Les membres du Parti conservateur du Royaume-Uni considèrent cette initiative de M.Cameron comme une tentative de faire basculer les débats publiques et faire taire les conservateurs eurosceptiques.
Par conséquent, cela peut "provoquer une émeute parmi les ministres", car seuls les partisans de maintien du pays dans l'UE peuvent exprimer ouvertement les arguments pour voter contre la sortie de l'Union européenne, affirme Owen Paterson, l'ex-ministre de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales.
Dans sa lettre David Cameron note qu'il espère effectuer de certaines réformes qui pourraient être approuvées avant "le prochain sommet de l'UE le 18 février".
"Dans le cas de compromis avec l'UE lors de ce sommet, on organisera un référendum en été", a expliqué M.Cameron.
S'il n'y a pas de compromis, le référendum sera organisé après septembre prochain.
"Il faut organiser le référendum d'ici la fin de 2017. Pour moi le contenu est plus important que les délais. S'il n'y a pas d'accord nécessaire en février, j'attendrai et essayerai d'arriver à un accord" avec l'UE, a souligné David Cameron.
Les conservateurs exigent que les ministres "rejettent les absurdités du premier ministre" et demandent sa démission pour son atteinte à la liberté de la parole.
Selon les conservateurs, Bruxelles menace d'acculer David Cameron à la démission, si les débats sur le maintien du pays reprennent. Mais ce sont les ministres qui doivent le faire pour rétablir la liberté de la parole en Grande-Bretagne, disent les eurosceptiques.
Cependant des sources au sein du gouvernement britannique soulignent que le référendum sur Brexit se tiendra cet été, quel que soit le poste de M.Cameron.