Intervenant dans le cadre du Forum de Davos, le milliardaire américain George Soros, habitué du symposium, n’estime pas que l’Europe soit traversée par une seule crise, mais plutôt par cinq ou même six crises qui menacent entre autres la liberté de circulation des personnes et des capitaux.
George Soros est aussi préoccupé par l'idée d'un référendum en Grande-Bretagne, où bon nombre de banquiers estiment que leur vie serait meilleure sans la tutelle embarrassante des régulateurs européens. Mais si le royaume se retire de l'Union européenne et que cela ne provoque pas la fin du monde, d'autres pays pourraient bien en faire autant.
Quoi qu'il en soit, c'est l'Europe de l'Est qui est, selon le financier, le maillon faible de l'UE.
Le milliardaire américain qui se passionne de plus en plus pour la géopolitique, craint qu'avec le temps, les pays d'Europe de l'Est ne cessent de prendre en considération les consignes émanant de Berlin et Bruxelles et n'en fassent qu'à leur tête. Qui plus est, ils n’auraient pour cela même pas besoin de se retirer officiellement de l'Union européenne.
M.Soros soutient sans réserve la chancelière allemande Angela Merkel, estimant qu'elle seule est capable de sauver l'Europe.
Il a notamment déclaré dans une récente interview que l'Allemagne devait assumer la direction de l'Europe.
Au plus fort de la première crise grecque, plusieurs experts et même certains fonctionnaires de l'UE disaient que, tôt ou tard, au nom du bien général, les pays européens devraient renoncer à leur souveraineté politique, comme ils avaient déjà renoncé à leurs monnaies nationales. Tout porte à croire que George Soros est lui aussi obsédé par l’idée d'une centralisation totale du pouvoir en Europe.