Le parti de Bazoum s’oppose à une intervention militaire de la CEDEAO au Niger

Initialement favorable, l’ancien parti nigérien au pouvoir PNDS Tarayya s'est opposé à une éventuelle intervention militaire de la CEDEAO. Le mouvement craint des conséquences "incommensurables pour les otages, la population" du pays.
Sputnik
Le recours éventuel à la force de la CEDEAO au Niger aurait des conséquences néfastes pour le pays, a déclaré le PNDS Tarayya, parti du Président renversé Mohamed Bazoum. Ce mouvement social-démocrate était au pouvoir avant le coup de force de fin juillet.
"Les conséquences de cette intervention pourraient être incommensurables pour les otages, la population de notre pays et pourraient s’étaler dans le temps", argue le secrétaire général du parti Kalla Ankouraou dans un communiqué daté du 15 septembre et relayé sur les réseaux sociaux.
Le parti explique qu’initialement il a soutenu l’option de la force avancée par la CEDEAO pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays. "Après plus d’un mois d’attente, à l’intérieur du parti des voix s’élèvent aussi pour que le parti se démarque d’un soutien à une intervention armée", poursuit le communiqué.
Suite à une discussion sur le sujet, du 2 au 14 septembre, "une nette majorité s’est exprimée contre une intervention armée".
Par ailleurs, le parti exige la libération de Mohamed Bazoum, retenu depuis presque deux mois à son domicile, et le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Des militaires au pouvoir

Un groupe de militaires de la garde présidentielle a réalisé un coup de force à Niamey le 26 juillet. Le pays est actuellement entre les mains du général Abdourahamane Tiani, qui dirige le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP).
Quelques jours après le coup, les dirigeants des États de la CEDEAO ont imposé des sanctions sévères contre les militaires, en exigeant la libération du Président élu, menaçant de recourir à la force. Cette menace n’a pour l’instant pas été mise à exécution.
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