"Il mange avec des rations militaires": l'ambassadeur de France au Niger "en otage" accuse Macron

© Sputnik . Sergueï Gouneïev / Accéder à la base multimédiaEmmanuel Macron
Emmanuel Macron - Sputnik Afrique, 1920, 16.09.2023
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Emmanuel Macron a déclaré vendredi que l'ambassadeur de France au Niger était pris en "otage" par les militaires au pouvoir et ne se nourrissait plus que de "rations militaires".
Les militaires, qui ont renversé le président Mohamed Bazoum et pris le pouvoir le 26 juillet, avaient ordonné fin août l'expulsion de l'ambassadeur de France, après le refus de Paris de se conformer à un ultimatum exigeant son départ. La France continue depuis de s'opposer à ce départ, arguant que ce gouvernement n'avait aucune autorité pour fonder une telle requête.
"Au Niger, au moment où je vous parle, nous avons un ambassadeur et des membres diplomatiques qui sont pris en otage littéralement à l'ambassade de France", a déclaré le chef de l'État lors d'un déplacement à Semur-en-Auxois (Côte-d'Or, centre-est de la France).
"On empêche de livrer la nourriture. Il mange avec des rations militaires", a-t-il ajouté, dans une allusion aux militaires qui ont renversé le président .
L'ambassadeur Sylvain Itté n'a "plus la possibilité de sortir, il est persona non grata et on refuse qu'il puisse s'alimenter", a martelé Emmanuel Macron.
Sylvain Itté "travaille" et restera à son poste tant que le Président Macron le souhaite, a déclaré pour sa part la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna.
"Il reste tant que nous souhaitons qu'il reste. C'est une décision qui appartient au président de la République", a-t-elle martelé.
Mohamed Bazoum est toujours considéré par la France comme le chef de l'Etat légitime du Niger.

Expulsion de l'ambassadeur ordonnée

Les militaires, qui ont renversé le président Mohamed Bazoum et pris le pouvoir le 26 juillet, avaient ordonné fin août l'expulsion de l'ambassadeur de France, après le refus de Paris de se conformer à un ultimatum exigeant son départ.
La France continue depuis de s'opposer à ce départ, arguant que ce gouvernement n'avait aucune autorité pour fonder une telle requête.
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