Que peut apporter le groupe des BRICS aux pays africains? Interrogé par Sputnik, Thembinkosi Bonakele, ancien membre de la Commission sud-africaine de la concurrence, indique que l’entrée dans le bloc donne un large potentiel aux pays africains, en particulier pour l’élargissement de leurs débouchés.
"Il va y avoir un changement non seulement de la politique mondiale, mais aussi vers un programme commercial au sein des BRICS", a-t-il lancé, présent à la conférence internationale sur le développement économique et social le 10 avril à Moscou, événement organisé par l’université russe Higher School of Economics.
"Il y a aussi beaucoup plus de diversité parmi les pays des BRICS. Je pense qu’il va y avoir un aspect commercial beaucoup plus riche avec des BRICS élargis", indique l'expert de l’université de Witwatersrand. Il ajoute qu’actuellement le potentiel du groupe n’est pas "pleinement exploité".
Vers un élargissement du groupe
Actuellement, l’organisation inclut le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, qui en a pris la présidence tournante depuis le 1er janvier 2023.
Plusieurs pays africains veulent rejoindre le groupe. En plus de l’Algérie, récemment c’est la Tunisie et le Zimbabwe qui ont exprimé leur volonté de se tourner vers les BRICS.
Fin mars, un diplomate russe a fait savoir que 16 pays au total souhaitent adhérer aux BRICS, et ce nombre ne fait qu’augmenter chaque mois.
La domination européenne s’effondre
Pour Thembinkosi Bonakele, "la domination économique mondiale des pays du G7 s'estompe en même temps que son influence politique".
À l’inverse, la Chine "s'est imposée comme une superpuissance économique mondiale, fermement ancrée dans sa position de numéro deux, avec tous les avantages habituels, et les BRICS ont collectivement dépassé le G7 en termes de taille économique par le PIB".