La Tunisie voudrait rejoindre les BRICS, selon un homme politique tunisien

© Sputnik . Natalia SeliverstovaDrapeau de la Tunisie
Drapeau de la Tunisie - Sputnik Afrique, 1920, 09.04.2023
S'abonner
Tunis envisage l’adhésion au groupe des BRICS sur fond d’impasse des négociations avec le FMI pour obtenir des financements, a indiqué auprès de Sputnik le porte-parole du Mouvement national du 25-Juillet Mahmoud Ben Mabrouk.
Après que ses tentatives d’obtenir des financements de la part du Fonds monétaire international (FMI) ont échoué, la Tunisie regarde vers d’autres horizons.
Le pays pense à se tourner vers les BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud), selon le porte-parole du Mouvement national du 25-Juillet Mahmoud Ben Mabrouk, interrogé par Sputnik.
Il a déclaré avoir des informations indiquant que Tunis envisage très sérieusement l’adhésion à ce groupe.
Сette piste est envisagée parallèlement à d’autres opportunités, mais "cela n’est pas exclu", a-t-il nuancé en se référant à des sources bien informées au sein du gouvernement tunisien.
L’Union européenne elle aussi a fait la sourde oreille aux demandes de Tunis, a insisté M.Ben Mabrouk dans un entretien accordé le 8 avril à Mosaïque FM.
D’après lui, "la Tunisie a donné à l’Union européenne plusieurs chances pour l’aider financièrement, mais que les aides ont tardé, ce qui a obligé la Tunisie à se tourner vers les BRICS".

Un diktat inacceptable

Le Président tunisien Kaïs Saïed avait précédemment déclaré que le diktat du FMI, avec lequel Tunis négociait l’octroi d’un crédit, était inacceptable et conduisait à une plus forte paupérisation des Tunisiens.
Il avait souligné que la réduction des compensations demandée par les institutions financières internationales avait engendré au milieu des années 1980 des protestations accompagnées de centaines de morts.

Un crédit du FMI mis à l’arrêt

En décembre 2022, le FMI a suspendu l’examen de l’octroi à la Tunisie d’un crédit de 1,9 milliard de dollars. Une des conditions du FMI est la réduction des subventions pour les denrées alimentaires et l’énergie, ainsi qu’une réforme des entreprises publiques.
La Tunisie traverse une grave crise politique et économique. Le FMI avait déclaré dès avril 2020 que son économie pourrait s’enliser dans sa plus forte récession depuis l’indépendance en 1956.
Un grave préjudice a été causé par la pandémie qui a sinistré le secteur touristique tunisien.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала