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Le Maroc devance les États-Unis dans la production de phosphates
Le Maroc devance les États-Unis dans la production de phosphates
Sputnik Afrique
Le Maroc reste le second producteur mondial de phosphates en 2022, se positionnant largement devant les États-Unis. Le pays est en passe de devenir un champion... 17.03.2023, Sputnik Afrique
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Le Maroc continue d’exploiter ses sous-sols. Rabat a encore vu sa production de phosphates augmenter en 2022, passant de 38 millions à 40 millions de tonnes, selon les données de l’Institut d'études géologiques des États-Unis. Le royaume chérifien se positionne ainsi comme le deuxième producteur mondial, derrière la Chine, mais désormais loin devant les États-Unis (21 millions de tonne en 2022).Mieux encore: le groupe marocain OCP, premier exportateur mondial de phosphates brut et d’engrais phosphatés, a vu ses bénéfices exploser en 2022. Le chiffre d’affaire du géant a bondi de 36%, affichant 114,5 milliards de dirhams (environ 11 milliards de dollars), selon un communiqué de la société.C’est la conséquence de la hausse des prix des phosphates, qui se sont envolés l’an dernier, comme ceux de tous les fertilisants. Les restrictions sur les produits russes et les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont, en effet, fait s’envoler les cours. La tonne de phosphate brut se négocie aujourd’hui autour des 300 dollars, contre 170 dollars début 2022 et environ 80 dollars début 2021!Acteur majeur en AfriqueLe phosphate est l’un des principaux secteurs d’exportation du Maroc depuis des années, avec le secteur automobile et agricole. En ces temps de crise des engrais, le pays a même proposé son aide à certains de ces voisins, offrant par exemple 5.000 tonnes d’engrais phosphatés à la Mauritanie en décembre.En octobre, Casablanca avait également accueilli un Forum sur son continent au sujet du financement des engrais en Afrique, pour tenter de stimuler le secteur et d’assurer la sécurité alimentaire dans toute la région. Les phosphates représentent d’ailleurs un potentiel minier important pour l’Afrique, puisqu’elle abrite 85% des réserves mondiales, comme l’avait récemment rappelé le Président sénégalais Macky Sall.La crise des engrais découle en partie des restrictions imposées sur les produits russes. Moscou est en effet un géant du secteur, notamment pour les produits azotés, potassiques ou phosphorés. Mais les cargaisons russes se sont retrouvées coincées dans des ports européens, du fait des sanctions occidentales.Certains pays africains ont tenté de faire pression sur les institutions internationales pour que ces stocks soient débloqués. Le Président russe Vladimir Poutine a proposé à plusieurs reprises d’offrir ces engrais bloqués aux États ayant le plus besoin.
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Le Maroc devance les États-Unis dans la production de phosphates
Le Maroc reste le second producteur mondial de phosphates en 2022, se positionnant largement devant les États-Unis. Le pays est en passe de devenir un champion africain des engrais.
Le Maroc continue d’exploiter ses sous-sols. Rabat a encore vu sa production de phosphates augmenter en 2022, passant de 38 millions à 40 millions de tonnes, selon les données de l’Institut d'études géologiques des États-Unis. Le royaume chérifien se positionne ainsi comme le deuxième producteur mondial, derrière la Chine, mais désormais loin devant les États-Unis (21 millions de tonne en 2022).
Mieux encore: le groupe marocain OCP, premier exportateur mondial de phosphates brut et d’engrais phosphatés, a vu ses bénéfices exploser en 2022. Le chiffre d’affaire du géant a bondi de 36%, affichant 114,5 milliards de dirhams (environ 11 milliards de dollars), selon un communiqué de la société.
C’est la conséquence de la hausse des prix des phosphates, qui se sont envolés l’an dernier, comme ceux de tous les fertilisants. Les restrictions sur les produits russes et les perturbations des chaînes d’approvisionnement ont, en effet, fait s’envoler les cours. La tonne de phosphate brut se négocie aujourd’hui autour des 300 dollars, contre 170 dollars début 2022 et environ 80 dollars début 2021!
Le phosphate est l’un des principaux secteurs d’exportation du Maroc depuis des années, avec le secteur automobile et agricole. En ces temps de crise des engrais, le pays a même proposé son aide à certains de ces voisins,
offrant par exemple 5.000 tonnes d’engrais phosphatés à la Mauritanie en décembre.
En octobre, Casablanca avait également accueilli un Forum sur son continent au sujet
du financement des engrais en Afrique, pour tenter de stimuler le secteur et d’assurer la sécurité alimentaire dans toute la région. Les phosphates représentent d’ailleurs un potentiel minier important pour l’Afrique, puisqu’elle abrite 85% des réserves mondiales, comme l’avait récemment rappelé le Président sénégalais Macky Sall.
La crise des engrais découle en partie des restrictions imposées sur les produits russes. Moscou est en effet un géant du secteur, notamment pour les produits azotés, potassiques ou phosphorés. Mais les cargaisons russes se sont retrouvées coincées dans des ports européens, du fait des sanctions occidentales.
Certains pays africains ont tenté de faire pression sur les institutions internationales pour que ces stocks soient débloqués. Le Président russe Vladimir Poutine a proposé à plusieurs reprises d’offrir ces engrais bloqués aux États ayant le plus besoin.