Les pays qui s'opposent à la construction du gazoduc Nord Stream 2, qui doit relier la Russie à l'Allemagne en passant par la mer Baltique, soutiennent toute démarche antirusse en cherchant de la sorte à plaire aux États-Unis, estime le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
Le chef de la diplomatie russe a ajouté que de nombreux leaders européens considéraient le renforcement de leur sécurité énergétique comme l'un des intérêts principaux de leurs pays.
Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites longues de 1.200 kilomètres reliant le littoral russe à l'Allemagne par la mer Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le coût du projet est évalué à près de 10 milliards d'euros.
La chancelière Angela Merkel a, pour sa part, fait remarquer à plusieurs reprises que Berlin voyait en Nord Stream 2 un projet commercial. Cela étant dit, elle lie la construction au maintien du transit du combustible bleu russe via l'Ukraine. Moscou confirme qu'il s'agit d'un projet purement commercial et concurrentiel. Comme l'a déclaré par le passé Vladimir Poutine, le projet ne prévoit pas la baisse des livraisons du gaz vers l'Europe via l'Ukraine.
Outre les États-Unis, la Lituanie, la Pologne et l'Ukraine expriment leurs préoccupations au sujet du projet. Or, les autorités russes et le gouvernement allemand pointent le fait que celui-ci consolidera la sécurité énergétique du Vieux Continent face à l'augmentation de la consommation de gaz.