Le 16 novembre, lors de leur rencontre à Washington, le secrétaire d'État américain Mike Pompeo et son homologue ukrainien Pavel Klimkine ont décidé de poursuivre leurs efforts communs visant à mettre un terme au projet du gazoduc Nord Stream 2.
«Nous allons continuer de travailler ensemble afin d'arrêter le projet Nord Stream 2 qui sape la sécurité économique et énergétique de l'Ukraine et menace de compromettre davantage la souveraineté des nations européennes qui dépendent du gaz russe», a ainsi déclaré le chef de la diplomatie américaine.
L'ambassadeur américain auprès de l'Union européenne, Gordon Sondland, a déclaré le 13 novembre que Washington avait de «nombreux instruments» pour arrêter la construction du gazoduc qui, selon lui, rendrait vulnérable l'Europe et, par voie de conséquence, les États-Unis aussi.
En réponse à cette déclaration, le PDG du géant russe Gazprom, Alekseï Miller, s'est dit sûr que le projet Nord Stream 2 serait mené à son terme, malgré toutes les menaces que pourraient proférer la Maison-Blanche.
Ce programme prévoit la construction de deux conduites, longue chacune de 1.200 kilomètres, reliant le littoral russe à l'Allemagne via la mer Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le coût du projet est évalué à près de 10 milliards d'euros.
Les États-Unis ont, auparavant et à plusieurs reprises, demandé aux pays européens de ne pas participer au projet Nord Stream 2, brandissant la menace de sanctions à leur encontre.
Début novembre, le groupe Nord Stream 2 AG a annoncé avoir déjà posé 200 kilomètres de gazoduc sur le fond de la mer Baltique.