Le Maroc a utilisé la carte de l'immigration clandestine pour forcer l'Europe à signer la nouvelle mouture de l'accord de pêche UE-Maroc. C'est ce qu'a affirmé, le 1er août, devant la presse, à Alger, Abdelkader Taleb Omar, l'ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, selon l'Algérie Presse Service (APS).
«Le Maroc a ouvert les portes de l'immigration pour faire pression sur l'Europe, l'Espagne en particulier, en vue de les amener à signer l'accord de pêche», a déclaré le diplomate, précisant que cet accord était «nul et non avenu».
Dans le même sens, M.Taleb Omar a relevé qu'il y a des intentions de la part de «certains États, notamment la France et l'Espagne, à signer cet accord qui est en phase d'élaboration». «L'Espagne a renoncé à ses responsabilités concernant le traitement de la question sahraouie et […] la France constitue un véritable obstacle à cette question au niveau de l'Onu et au sein même de l'UE», a ajouté l'ambassadeur sahraoui.
«Compte tenu du fait que le territoire du Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du royaume du Maroc, les eaux adjacentes au territoire du Sahara occidental ne relèvent pas de la zone de pêche marocaine visée par l'accord de partenariat», stipule l'ordonnance du tribunal, soulignant que la «zone de pêche marocaine» ne comprenait pas les eaux adjacentes au territoire du Sahara occidental, selon l'Algérie Presse Service, dans son édition du 26 juillet, qui a affirmé avoir consulté une copie de l'ordonnance.
La Commission européenne «ne fait qu'encourager l'occupation marocaine du territoire sahraoui», mettant ainsi en péril la crédibilité de l'UE, avait déclaré Mohamed Sidati, le ministre sahraoui délégué pour l'Europe, le 22 juillet à l'APS, suite à l'accord annoncé, le 20 juillet, entre la Commission et Rabat sur le nouveau contenu de l'accord de pêche UE-Maroc.