Le témoignage d'un petit Syrien, Hassan Diab, sur ce qui s'est passé à Douma a battu en brèche la version occidentale d'une attaque chimique. L'enfant, figurant dans la vidéo des Casques blancs reprise par tous les médias occidentaux, affirme avoir été obligé de se rendre à l'hôpital par des hommes affirmant qu'une attaque chimique avait eu lieu.
L'interview, cependant, a été largement occultée par les grands médias anglo-saxons. Dans les rares cas où l'interview d'Hassan a été mentionnée, elle a été qualifiée de «version promue par des médias d'État russes.»
Un article de The Times attribue le fait qu'Hassan a été payé avec de la nourriture par la télévision russe, et non pas père du garçon, qui est pourtant l'auteur cette déclaration. En comparaison, The Times n'a pas attribué les mentions de l'attaque présumée de Douma à l'information présentée par les Casques blancs, une organisation financée depuis l'étranger et qui opère en Syrie.
«Les médecins syriens soumis à une intimidation extrême après l'attaque de Douma» et «L'attaque syrienne: les inspecteurs d'armes chimiques récupèrent des échantillons de Douma» ne sont que quelques exemples, ce dernier faisant référence au fait que les experts de l'OIAC n'ont toujours pas fait état d'une utilisation d'armes chimiques.
La chaîne américaine Fox News a diffusé en ligne la vidéo de l'attaque présumée sous le titre «Vidéo troublante: des enfants traités après une attaque chimique en Syrie», qui affirmait avec certitude que l'attaque avait eu lieu et que des armes chimiques avaient été utilisées. Cependant, une recherche de mentions ou de déclarations d'Hassan et de son père sur le site Fox News ne donne aucun résultat.
Les recherches dans les articles publiés par The New York Times, The Wall Street Journal et The Washington Post ne donnent non plus aucun résultat sur l'histoire d'Hassan et de son père.
Il apparaît ainsi que très peu de place a été consacrée à la déclaration d'Hassan, qui donne une autre vision de la raison invoquées pour justifier les frappes américaines, françaises et britanniques. Hassan Diab pourrait témoigner devant l'OIAC, a d'ailleurs déclaré le représentant permanent de la Russie auprès de l'organisation, Alexandre Choulgine, lors d'une récente interview.
«À un certain moment, j'ai dit à mes collègues occidentaux: nous devrons probablement utiliser une autre langue, puisque vous ne comprenez pas ce que nous disons. Nous amènerons ici, à La Haye, des témoins oculaires qui vous le diront personnellement que c'était une provocation orchestrée. Je ferai de mon mieux pour que ce garçon parle ici», a ainsi déclaré le responsable russe.
Les inspecteurs de l'OIAC ont annoncé dans l'après-midi du 21 avril avoir prélevé des échantillons sur le lieu de l'attaque chimique présumée à Douma. L'organisation qui procédera sous peu à leur analyse n'exclut pas de mener dans l'avenir une nouvelle inspection dans la ville.