«Les gens racontent, avec conviction, qu'il y a eu plusieurs provocations pareilles à Douma», a déclaré Uli Gack dans l'émission de télévision Heute Europa diffusée sur la chaîne ZDF.
Et de poursuivre:
«Ils ont, par ailleurs, raconté que ces lieux servaient de point de commandement aux islamistes qui y avaient déposé des bouteilles de chlore et ne faisaient qu'attendre, en principe, que ce lieu, tellement "intéressant" pour les Forces armées syriennes, soit bombardé. C'est ainsi que cela s'est passé, les bouteilles de chlore ont explosé.»
Grâce à de nombreux témoignages, Uli Gack a pu également obtenir des détails sur les prétendues preuves de l'attaque qui aurait eu lieu à Douma:
«Les résidents ont confié également qu'au cours d'un de ces prétendus entraînements — comment peut-on l'appeler autrement?— les gens ont été exposés au chlore, ce qui a été filmé et publié en guise de preuves de l'attaque du 7 avril.»
Uli Gack, qui a indiqué ne pas connaître la vérité, a souligné que les témoignages des civils syriens qu'il avait rassemblés lui inspiraient confiance.
Auparavant, un petit Syrien de Douma, Moustafa, a évoqué devant les journalistes de Sputnik le tournage des scènes de la présumée attaque chimique du 7 avril dans cette ville de la banlieue est de Damas. Il a confié à Sputnik qu'il avait participé à cette mise en scène pour avoir des biscuits et des pommes de terre. Un autre garçon syrien, Hassan Diab, a également évoqué sur la chaîne de télévision Rossiya 24 la vidéo où il était présenté comme une victime de la présumée attaque chimique du 7 avril à Douma. Rossiya 24 a diffusé l'interview de ce garçon de 11 ans qui a participé au tournage de la vidéo sur «l'attaque», invité, comme de nombreuses autres personnes, par les Casques blancs.
Les pays occidentaux ont accusé Damas d'avoir perpétré une attaque chimique à Douma. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma, publiées par les Casques blancs sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l'objectif de ces informations mensongères est de protéger les terroristes et de justifier d'éventuelles actions extérieures.
Les inspecteurs de l'OIAC ont annoncé dans l'après-midi du 21 avril avoir prélevé des échantillons sur le lieu de l'attaque chimique présumée à Douma. L'organisation qui procédera sous peu à leur analyse n'exclut pas de mener dans l'avenir une nouvelle inspection dans la ville.