Le chef de la diplomatie russe a déclaré que Moscou avait les preuves de l'implication du Royaume-Uni dans la mise en scène de «l'attaque chimique» qui aurait été perpétrée le 7 avril à Douma, près de Damas, selon les pays occidentaux.
«Vous savez, il y a déjà beaucoup de preuves», a déclaré M.Lavrov.
Le ministre a notamment souligné que l'on voyait parfaitement bien dans la vidéo que les gens qui auraient survécu à une présumée «attaque chimique» n'étaient pas protégés, seulement «quelques-uns avaient des bandeaux de gaze».
«Même un profane comprend que si vous savez où se trouve l'entrepôt d'armes chimiques, le fait de le bombarder ne signifie qu'une chose: créer une catastrophe humanitaire pour ceux qui vivent dans la région», a poursuivi M.Lavrov.
Le ministre russe des Affaires étrangères a ensuite rappelé que la vidéo de la mise en scène avait été fournie par les Casques blancs, qui opèrent exclusivement sur les territoires contrôlés par les combattants, dont les terroristes du Front al-Nosra*.
«Ils ont déjà concocté la même provocation il y a un an à Khan Cheikhoun, et ce n'est pas un secret, ils sont financés par le Royaume-Uni, les Etats-Unis et plusieurs autres pays occidentaux», a-t-il ajouté.
La Russie a cependant «présenté tout cela de façon concrète et exhaustive à l'OIAC lors d'une réunion du Conseil exécutif ainsi qu'au Conseil de sécurité de l'Onu».
«En réponse, nous entendons seulement une chose, qu'essayer de blâmer le Royaume-Uni en disant qu'il pourrait tenter de faire quelque chose de mal, est généralement au-delà de toutes limites et qu'il est même impossible d'en discuter parce que cela ne peut pas être vrai. J'espère que tous les gens raisonnables verront la différence entre les arguments, la différence entre les faits mis en évidence et les faits qui ne sont pas présentés du tout», a résumé le ministre.
Auparavant, le correspondant de guerre de la chaîne Rossiya 24, Evguéni Poddoubny, avait déclaré que ce qui s'était passé à Douma le 7 avril n'avait pas été une attaque chimique mais «un jour de tournage des Casques blancs». Le journaliste russe a réussi à parler à Hassan Diab, un garçon syrien âgé de 11 ans, qui a raconté qu'on lui avait donné «du riz, des dattes et des biscuits pour ce tournage».
*Organisation terroriste interdite en Russie