Surtout sachant que cela se produit grâce au Pakistan — le voisin le plus problématique de l'Inde.
L'information rapportée par le quotidien India Today n'a pas été confirmée officiellement. Le quotidien se réfère à une source du renseignement national. Il s'agit du fait que la flotte sous-marine chinoise pourrait obtenir des ports amis dans le nord-est de l'océan Indien.
L'escale du sous-marin chinois au port pakistanais n'est qu'un des épisodes du grand jeu stratégique de la Chine pour assurer sa présence dans l'océan Indien. La Chine cherche à sécuriser les axes de son commerce maritime avec les pays d'Europe et, surtout, de l'importation pétrolière en provenance d'Iran et des pays du Golfe. Ces voies maritimes cruciales pour la sécurité nationale chinoise passent par l'océan Indien et sont très vulnérables.
Pour y remédier, la Chine entreprend diverses démarches qu'il convenu d'appeler la "stratégie du collier de perles". Il s'agit d'une construction intensive par la Chine de l'infrastructure portuaire des pays mouillés par l'océan Indien.
Aujourd'hui, en collaboration avec des investisseurs chinois, on procède à la construction ou à une reconstruction substantielle des ports comme Gwadar pakistanais, Colombo et Hambantota au Sri Lanka ou encore Kyaukpyu en Birmanie. La question de savoir dans quelle mesure les ports construits en coopération avec la Chine peuvent être exploités en tant que de bases militaires continue de diviser les experts.
Mais en dépit du ton alarmiste des publications et de l'activité effectivement accrue de la Chine dans l'océan Indien, il est probablement trop tôt pour parler d'une grave détérioration des relations entre l'Inde et la Chine.