Il a promis des vedettes et l'élargissement des liens militaires avec Hanoi. Dans le même temps, Washington réanime son pacte avec les Philippines, déploie des navires à Singapour et fait participer le Japon aux patrouilles en mer de Chine méridionale pour faire face à l'hégémonie de la Chine. Les tentatives d'évincer Moscou du marché des armes en Asie sont le revers de la médaille de cette stratégie.
Carter a inspecté la vedette touchée avant d'annoncer qu'il était temps de renforcer la coopération avec le Viêt Nam. Au final les anciens ennemis, qui ont normalisé leurs relations il y a vingt ans, ont signé une déclaration sur leur vision de l'avenir, qui implique la coopération ainsi qu'une aide des USA à hauteur de 18 millions de dollars pour acquérir des patrouilleurs Metal Shark.
Îlots, rochers et récifs en mer de Chine méridionale sont également revendiqués par les Philippines, qui ont passé un accord militaire avec les USA, ainsi que trois autres pays. Selon le secrétaire américain à la Défense, les États-Unis comptent non seulement envoyer des navires et l'aviation dans les régions litigieuses, mais poussent également leurs alliés à contrer Pékin. Le Japon et l'Australie ont déjà annoncé que leurs navires se rendraient en mer de Chine méridionale.
De plus, les Indiens souhaitent coopérer avec les USA pour construire un second porte-avions et la production de drones réduits de reconnaissance pour l'infanterie.
Felix Iourlov, expert de l'Institut d'études orientales affilié à l'Académie des sciences de Russie, note que la concurrence se renforce avec les USA sur le marché indien de l'armement, mais aussi avec la France et Israël. "Néanmoins, la Russie a déjà une grande expérience de coopération avec l'Inde — par exemple avec la mise à flot d'un sous-marin à propulsion nucléaire construit avec la participation de la Russie. L'aviation pour le porte-avions indien (ancien Amiral Gorchkov) est également d'origine russe", conclut-il.