"Je ne pense pas que la situation économique et financière dans laquelle se débattent les États-Unis actuellement pourrait être une raison de les dissuader d’aller dans une nouvelle aventure militaire loin de leur territoire", affirme à Radio Sputnik Afrique Alésia Miloradovic, enseignante-chercheuse à l’Académie de géopolitique de Paris.
Dans le même sens, la géopolitologue estime que "contrairement à l’apparence, la dette fédérale américaine, soit un ajout de 33.000 dollars, ou la dette totale, soit près de 103.000 milliards de dollars, ne seront des obstacles aux va-t-en-guerre de Washington, mais les motifs d’un nouveau conflit, notamment contre la Chine, en vue de s’en débarrasser. L’histoire du monde est pleine de ce genre d’exemples, dont l’actuelle situation en Ukraine en est un".
À ce titre, concernant la nouvelle tentative américaine d’installer le siège du commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM) au Maroc ou au Libéria, selon les rumeurs, Mme Miloradovic qui rappelle que "les Américains, qui n’ont jamais accordé une grande importance à l’Afrique jusqu’aux attentats d’Al-Qaïda* contre leurs ambassades à Nairobi et Dar Es-Salaam, tentent actuellement de revenir à la charge dans le contexte d’une présence chinoise et russe de plus en plus importante en Afrique. En effet, depuis notamment le lancement du grand projet de la Route de la soie chinois et dans le contexte de l’opération spéciale militaire russe en Ukraine, qui a nettement affaiblie l’Europe, l’Afrique est devenue stratégique pour les États-Unis à cause de ses moyens humains et naturels".
Néanmoins, l’interlocutrice de L’Afrique en marche estime "qu’aucun pays africain n’acceptera l’installation de l’AFRICOM sur son sol. Les rumeurs concernant l’éventualité de voir le Maroc ou Libéria devenir des pays hôtes de l’AFRICOM relèvent beaucoup plus du fantasme que de la réalité".
Toujours dans le cadre de la présence militaire occidentale en Afrique, nous avons également le plaisir de recevoir depuis Niamey, au Niger, le Secrétaire Général du Front Révolutionnaire pour la Souveraineté de l'Afrique (F.R.S.A), Na-Allah Harouna, sur le retrait définitif des forces françaises du pays.
* Organisation terroriste interdite en Russie
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