"Je crois que c'est, comme on aime le dire, un coup d'épée dans l'eau […] cela va jouer, mais cela ne pourra pas profondément impacter la ligne politique adoptée par les nouvelles autorités parce qu'elle est en dépit de ces pressions-là, et ces autorités ont aussi des marges de manœuvre pour pouvoir, avec d'autres pays, contourner des mesures bancaires et des mesures douanières qui sont prises et des mesures même contre les matières premières", explique-t-il.
Lutte contre le terrorisme
"Si le niveau économique est impacté fortement, il aura donc des répercussions dans la capacité militaire de ces États de se projeter de l'avant contre le terrorisme. Mais la question importante qui ne doit pas être sous-estimée, c'est la responsabilisation même des populations. […] Parce que le vrai problème de la lutte contre le terrorisme c'est à quel niveau, à quel degré les populations s'impliquent dans ce combat? […] Dans ce contexte de sanctions internationales de la CEDEAO et de l'UE contre le Niger poussent le peuple nigérien au réveil", poursuit-il.
Élan de solidarité
"Ce n'est pas exclu, c'est possible, mais il y a un élan de solidarité actuellement qui se développe entre le Niger et les pays qui ne cautionnent pas les sanctions. Aujourd'hui déjà, on apprend qu’un pays comme l'Algérie a envoyé au moins un convoi et des centaines de camions chargés de produits alimentaires en direction du Niger", indique-t-il.