Après que le Président ukrainien a quémandé aux États-Unis et à leurs alliés de l’Otan pendant plus d’un an des chasseurs F-16, la Maison-Blanche a donné son feu vert à ses alliés pour en fournir.
Le portail américain 19FortyFive prévient cependant que Kiev ne doit pas exulter prématurément.
"En fait, ces avions n’ont jamais affronté les défenses aériennes russes en combat réel. De plus, ces chasseurs de quatrième génération pourraient avoir du mal à surpasser les systèmes plus avancés russes comme les S-300", signale le portail.
Apprendre à piloter et à utiliser des armes occidentales
Un autre problème consiste dans le fait que les pilotes ukrainiens accoutumés au MiG-29 de l’ère soviétique devront apprendre à piloter correctement le F-16 dont la configuration est très différente.
En plus d'apprendre à piloter le Fighting Falcon, les pilotes devraient également apprendre à utiliser les systèmes d'armes occidentaux, notamment les missiles air-air avancés à moyenne portée (AMRAAMS).
Le même problème a été évoqué à Sputnik par Karen Kwiatkowski, lieutenant-colonel à la retraite de l'US Air Force.
"La plupart (des pilotes ukrainiens, ndlr) sont habitués aux avions et aux systèmes d'armes de fabrication soviétique. Ainsi, la mémoire musculaire devra être modifiée, ce qui pourrait prendre plus de temps avant qu'ils deviennent compétents", avance-t-elle.
Aval de Washington
Il y a deux semaines, Washington a décidé d’approuver le transfert à Kiev d'avions de chasse F-16 du Danemark et des Pays-Bas. Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a envoyé un courrier à ses homologues danois et néerlandais avec des garanties. Kiev recevra ainsi des avions lorsque les pilotes auront été formés. L’entraînement du premier groupe subit pourtant des retards.