La partie du monde à laquelle on a donné ces derniers temps le nom de Sud global se révolte et ne veut plus suivre les règles économiques sur lesquelles les États-Unis et leurs alliés occidentaux ont basé l’ordre du monde qui prévaut depuis la Seconde Guerre mondiale, selon Bloomberg.
"Le Sud global voit une chance de tracer son propre avenir."
L’agence cite en exemple le Ghana qui s'apprête à interdire les exportations de lithium, indispensable aux véhicules électriques, en emboîtant le pas à la Namibie et au Zimbabwe. L'Indonésie a interdit l'exportation de minerais de nickel.
L'Argentine, le Brésil, le Chili et l'Indonésie préfèrent aux investissements américains ceux en provenance de Chine pour leurs usines de batteries de véhicules électriques.
Las de supplier
La Banque de Thaïlande parle de nouveaux plans pour diversifier son panier de devises, qu'elle utilise pour établir la valeur du baht, afin qu'il soit moins lié au dollar.
"Nous ne pouvons pas continuer à vous supplier sans cesse", a déclaré Luhut Panjaitan, ministre indonésien de l'Investissement, en mai dernier.
"Vous pouvez nous en vouloir de commercer avec d'autres pays, mais nous devons survivre."
En résumé: le comportement des grandes puissances en a aigri beaucoup dans les pays du Sud.
En témoignent notamment les 23 demandes officielles d’adhésion aux BRICS et 34 confirmations de pays africains sur leur participation à divers événements en marge du prochain sommet du groupe à Johannesburg fin août.