Le Burkina souhaite une centrale nucléaire et compte sur la Russie

Le Burkina Faso désire mettre en chantier une petite centrale nucléaire, qui pourrait bénéficier à toute la région ouest-africaine. La Russie semble un partenaire tout désigné pour apporter son expertise, a déclaré le Président de la Transition, Ibrahim Traoré.
Sputnik
L’Afrique à l’heure du nucléaire. Alors que plusieurs pays du continent ont fait le choix de l’atome et se tournent vers la Russie pour construire des centrales, le Burkina Faso suit le mouvement. Il cherche en effet à renforcer sa production d’électricité et se verrait bien construire une petite centrale nucléaire, comme l’a déclaré le Président de la Transition, Ibrahim Traoré, lors d'une réunion avec Vladimir Poutine.
Une telle installation pourrait d’ailleurs profiter à toute la région ouest-africaine, qui fait face à de fréquentes pénuries d’énergie. Un partenariat avec la Russie, réputée pour son expertise dans le secteur, pourrait aider à rééquilibrer la balance énergétique, a souligné le dirigeant burkinabé.
"Nous avons besoin de production d'électricité. Nous aimerions construire une petite centrale nucléaire dans notre pays. Nous occupons une position stratégique, au centre de la région ouest-africaine. Une région qui connaît globalement un déficit d’énergie. Je pense que si la Russie peut prendre pied dans cette zone, elle pourra générer de l'énergie pour toute la région", a-t-il ainsi déclaré.

L’Ouganda et le Burundi sur les rangs

D’autres partenariats sur le nucléaire civil se sont dessinés entre Moscou et des pays africains, lors du récent Sommet Russie-Afrique. L’Ouganda a ainsi signé un accord pour la construction d’une centrale avec la partie russe, a annoncé son Président Yoweri Museveni. Des ententes dans le secteur nucléaire devraient également être signées avec le Burundi, a déclaré Vladimir Poutine.
La Russie compte donc sur ses entreprises pour aider le continent africain à s’affirmer dans le domaine atomique, comme l’expliquait à Sputnik Oleg Ozerov, ambassadeur itinérant du ministère russe des Affaires étrangères.
"L’industrie nucléaire russe est une branche colossale qui est capable de donner beaucoup au continent africain", résumait récemment le responsable.
Le sous-sol africain regorge en outre de certaines ressources clés pour le nucléaire civil, dont l’uranium. Mantra, une filiale du géant russe Rosatom, compte d’ailleurs installer une usine de traitement de cette ressource en Tanzanie.
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