Moscou dénonce le silence international concernant "la politique anti-orthodoxe" de Kiev

Kiev persécute l’Église orthodoxe ukrainienne, affiliée historiquement à l’Église orthodoxe russe, et les États-Unis tolèrent cette attitude, dénonce la diplomatie russe. De plus, l’Onu et les organisations internationales restent sourdes "à la politique anti-orthodoxe du régime au pouvoir à Kiev".
Sputnik
Les États-Unis laissent Kiev s’en prendre à l'Église orthodoxe ukrainienne et tolèrent fondamentalement les actes arbitraires de "ses protégés", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères.
"Pendant la persécution des croyants orthodoxes en Ukraine, les États-Unis n'ont pas critiqué la politique destructrice de Zelensky dans le domaine religieux. Cela indique ainsi, apparemment, qu'ils approuvent les actions illégales de leurs protégés", indique le rapport du ministère russe des Affaires étrangères dévoilé ce 26 juillet.
Le texte traite des actions des autorités ukrainiennes envers l'Église orthodoxe ukrainienne, branche historiquement affiliée au Patriarcat de Moscou.

L’absence de "réponse adéquate"

L’Onu reste sourde aux actes arbitraires de Kiev, selon le rapport: les problèmes de l'Église orthodoxe ukrainienne "ne figurent toujours pas parmi les priorités de l'Onu et des autres organisations spécialisées". En réponse aux appels de la mission diplomatique, les organisations internationales multiplient les "échappatoires".
"Il n'y a pas de réponse adéquate à la politique anti-orthodoxe du régime au pouvoir à Kiev, aux nombreux cas de saisie de biens de l'Église orthodoxe ukrainienne, aux actes arbitraires et aux cas de violence contre le clergé et les croyants", indique le rapport.

Conflit religieux

Les pressions exercées sur l'Église orthodoxe ukrainienne canonique ont commencé dans les années 1990. En 2018, cette pression s'est transformée en une campagne d'État. Les autorités ukrainiennes ont créé l'Église orthodoxe d'Ukraine, rivale de la canonique, à partir d'organisations schismatiques avec l'aide du patriarche Bartholomée de Constantinople.
Au cours de l'année écoulée, les autorités ukrainiennes ont organisé la plus grande vague de persécutions contre l’Église orthodoxe ukrainienne canonique de l'histoire moderne du pays. Le Service de sécurité ukrainien a récemment ouvert plusieurs poursuites pénales contre le clergé de cette branche, en menant des perquisitions chez des évêques et des prêtres, dans des églises et des monastères.
Fin mars, le gouvernement ukrainien a expulsé le clergé de l'Église orthodoxe ukrainienne de la Laure des Grottes de Kiev, important monastère orthodoxe situé dans la capitale ukrainienne. En cause, la résiliation du bail, qualifiée d’illégale par cette église. Le supérieur du monastère a été assigné à résidence, et à la mi-juillet a été placé en détention.
Ces gestes témoignent de la volonté de Kiev et de l’Occident d’"interdire, mais aussi d’éliminer l’orthodoxie canonique, littéralement et physiquement, sur le territoire ukrainien", avait réagi en avril Sergueï Narychkine, directeur du Service russe des renseignements extérieurs.
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