L’Occident et Kiev ont poussé l’Ukraine dans une guerre de religion, selon le renseignement russe

© Sputnik . Stringuer / Accéder à la base multimédiaUne messe de Noël dans la laure des Grottes à Kiev, le 6 janvier 2021
Une messe de Noël dans la laure des Grottes à Kiev, le 6 janvier 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 04.04.2023
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Au plus fort de la persécution des moines de la laure des Grottes de Kiev par les autorités ukrainiennes, le chef des renseignements russes dénonce "les traits d’une guerre de religion" orchestrée par l’Occident. Celui-ci essaye également d’isoler la Russie en exerçant des pressions, notamment sur l’Afrique et la Géorgie, pays frontalier.
La situation en Ukraine a pris les traits d’une guerre de religion dans laquelle l’Occident et Kiev n’ont pas de lignes rouges, a déclaré ce 4 avril le directeur du Service russe des renseignements extérieurs.
Cette réaction intervient en plein conflit autour de la laure des Grottes de Kiev, l’un des principaux lieux de culte de l’Église orthodoxe. Les autorités ukrainiennes s’évertuent à chasser les moines du monastère, qui refusent de rejoindre l’Église orthodoxe d’Ukraine créée en 2018 et que le patriarcat de Moscou considère comme schismatique.
"Le régime actuel de Kiev et ses maîtres qui se trouvent dans les capitales des pays occidentaux aspirent non seulement à interdire, mais aussi à éliminer l’orthodoxie canonique, littéralement et physiquement, sur le territoire ukrainien", a indiqué Sergueï Narychkine lors de son entrevue avec le Président biélorusse Alexandre Loukachenko à Minsk.
Cette orthodoxie canonique russe est "la pierre angulaire, une force spirituelle, qui continue de maintenir l’unité des peuples orthodoxes pendant la lutte pour un nouvel ordre mondial", poursuit-il. Et d’ajouter que l’Occident s’en rend bien compte.
"Nous réalisons qu’il n’y a pratiquement aucune ligne rouge pour l’Occident et Kiev dans les questions d’escalade des conflits religieux. La situation en Ukraine revêt le caractère d’une guerre de religion", a martelé M.Narychkine.

Pressions occidentales sur les amis de Moscou

Le responsable russe a aussi pointé les efforts menés par l’Occident pour isoler la Russie. Cependant, les États-Unis ne pourront pas utiliser les pays d'Afrique et d'Amérique latine pour bloquer la Russie:
"Nous voyons quelle pression immense est appliquée par les États-Unis sur nos partenaires et nos alliés, notamment les pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Ils n’arrivent pas à atteindre leur but et à créer le blocus de la Russie", a lancé M.Narychkine.
Il a d’ailleurs mis en valeur le partenariat fort et soudé aussi bien entre les services de renseignement russes et biélorusses qu’entre les deux pays en général:
"Nous sommes réellement des pays souverains qui tiennent à leurs liberté et souveraineté. Nous ne doutons pas du tout de notre victoire prochaine!"

Ils attisent le feu à d’autres frontières russes

À part l’Ukraine, l’Occident tente aussi de s’immiscer en Géorgie, pays voisin de la Russie, du côté du Caucase. En détail, il essaye de convaincre Tbilissi d'ouvrir un "second front" contre la Russie en raison des événements en Ukraine.
Selon M.Narychkine, l'Occident persuade ce pays que le moment est opportun pour reprendre le contrôle de l'Abkhazie et de l'Ossétie du Sud, dont les indépendances ont été reconnues par plusieurs pays, dont la Russie, mais pas par la Géorgie.

Les yeux rivés de la Pologne sur une partie de l’Ukraine

Enfin, le directeur des renseignements russes a souligné les ambitions polonaises de longue date pour récupérer des terres dans l'ouest de l'Ukraine. Selon lui, les autorités polonaises n’attendent que le bon moment pour prendre le contrôle de territoires en Ukraine.
Une réunion conjointe des conseils du Service russe des renseignements extérieurs et du KGB de Biélorussie se tiendra à Minsk ce 4 avril.
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