L’Occident s’est trompé au début de la contre-offensive ukrainienne en croyant que la formation et l’approvisionnement insuffisants des troupes pourraient être compensés par le moral et la débrouillardise des militaires, constate le Wall Street Journal.
"Lorsque l'Ukraine a lancé sa grande contre-offensive ce printemps, les responsables militaires occidentaux savaient que Kiev ne disposait ni d’entraînement ni d’armes - des obus aux avions de combat - dont il avait besoin pour déloger les forces russes. Mais ils espéraient que le courage et l'ingéniosité des Ukrainiens l'emporteraient. En vain", indique le quotidien.
"Des champs de mines profonds et meurtriers, de vastes fortifications et la puissance aérienne russe se sont combinés pour bloquer en grande partie les avancées des troupes ukrainiennes. La campagne n’a conduit qu’à des décès irraisonnables de soldats ukrainiens."
Espoirs évanouis
La probabilité d'une percée à grande échelle des forces ukrainiennes s'estompe, cela soulève la perspective troublante pour Washington et ses alliés d’une éternisation du conflit qui nécessitera de nouvelles injections financières, ce qui n’enthousiasmera pas les États-Unis et l’UE.
"Il est également peu probable que les dirigeants européens augmentent de manière significative leur soutien à Kiev s'ils sentent la réticence des États-Unis, selon des diplomates occidentaux", prévient le quotidien.
Le 4 juin, l’Ukraine a lancé sa contre-offensive sur les axes de Donetsk-Sud, d’Artiomovsk et, surtout, de Zaporojié.
Vladimir Poutine a constaté vendredi 21 juillet que Kiev n’a atteint ses buts sur aucun de ces axes.