De nouvelles tensions ont éclaté dans plusieurs villes françaises dans la nuit du 30 juin au 1er juillet suite à la mort de Nahel Merzouk, tué par un tir de policier lors d’un contrôle routier à Nanterre le 27 juin.
Des affrontements violents entre des jeunes et les forces de l’ordre ont eu lieu alors que le gouvernement a annoncé des moyens supplémentaires pour limiter les émeutes, avec la mobilisation de 45.000 policiers et gendarmes.
Un correspondant de Sputnik a filmé la situation près de Châtelet, à Paris, où les rues ont été éclairées par les flammes de débris incendiés.
À Amiens, dans la Somme, la ville d’origine du Président Macron, une médiathèque a été incendiée pour la deuxième fois cette semaine, rapporte France Bleu.
Des armes volées
Une nuit particulièrement violente a été signalée à Marseille, où plusieurs magasins ont été pillés, des véhicules brûlés et d’importantes dégradations constatées. Selon un dernier bilan des autorités, 87 personnes y ont été interpellées et trois policiers ont été blessés.
À Marseille, une armurerie a été pillée, quatre fusils ont été dérobés, relate France Bleu.
Une situation tendue a également été observée à Lyon. Les émeutiers ont brûlé des voitures, pillé des magasins et allumé des feux.
Les tensions et les violences urbaines ont aussi touché plusieurs autres villes françaises, comme c’est le cas de Grenoble et Toulouse.
Une "intensité bien moindre"
Selon les dernières données rendues publiques par le ministère français de l’Intérieur, les forces de l’ordre ont procédé cette nuit à 994 interpellations au niveau national.
D’après l’instance, 79 policiers ont été blessés, et 31 commissariats, 16 postes de police municipale et 11 casernes de gendarmerie ont été pris pour cible.
Gérald Darmanin, le ministre, a aussi noté que les émeutes ont été d’une "intensité bien moindre" que la nuit précédente et relevé des "départements extrêmement calmes" en Île-de-France. Toutefois, il a pointé du doigt des "violences inacceptables" à Marseille et à Lyon.