Ankara a réussi à se libérer de l’influence occidentale et ne tient plus compte des déclarations américaines, a indiqué le ministre turc de l’Intérieur.
"La Turquie a liquidé les institutions créées par l’Occident. (…) Dans le passé, quand les ambassadeurs parlaient de la Turquie, tout le monde s'alarmait. Maintenant, quand le Président des États-Unis dit quelque chose, la Turquie ne s’agite pas", a noté Suleyman Soylu dans un discours diffusé sur Ülke TV.
En avril, le ministre a estimé que les États-Unis continuaient de perdre leur crédibilité dans le monde, et que l’Europe n’était que leur "pion". Et d’ajouter que les pays africains détestent les États qui les exploitent et se tournent vers leurs langues locales.
Une menace terroriste évitée
En plus de cela, l’interaction étroite avec Washington aurait pu conduire à l’installation de terroristes près de la frontière turque. Suleyman Soylu a cité l’exemple de la province Hatay, située dans le sud du pays:
"J'étais dans l’Hatay, nous avons montré à quel point l’Hatay était importante lors du tremblement de terre. Serait-il sûr d'avoir un État terroriste dans cette région maintenant? Si nous faisions confiance aux États-Unis ici, nous finirions comme l'Afghanistan", a-t-il martelé.