La fin de l’hégémonie américaine est déjà advenue, selon un ex-officier du renseignement US

Washington ne domine plus le monde entier, lequel tend désormais vers la bipolarité, estime Scott Ritter, analyste et ancien officier du renseignement américain. Selon lui, le futur sera conditionné par les activités de nouvelles unions économiques comme les BRICS et de leur interaction avec l’Occident.
Sputnik
Les États-Unis ont déjà perdu leur puissance hégémonique et le monde n’est plus unipolaire, a déclaré Scott Ritter, ancien officier du renseignement américain du Corps des Marines.
"Nous ne pouvons pas prédire la fin du monde unipolaire, car elle est déjà advenue. À mon avis, c’est tout à fait évident. En effet, les États-Unis ne sont plus hégémoniques", a noté l’analyste lors de la présentation de son livre à Saint-Pétersbourg.
Selon lui, l’évolution de la situation dépend des unions économiques qui sont en train de se former. Dans un premier temps, ce sont les BRICS, auxquels l’Égypte, l’Argentine, l’Iran et l’Arabie saoudite veulent adhérer, a précisé l’ex-officier.
"Reste aussi à savoir comment agiront les États-Unis et les autres pays qui se trouvent dans leur orbite, notamment le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et les pays de l’Otan. Pourraient-ils former leur propre union?", s’est-il interrogé.

Des défis à relever

D’après Scott Ritter, si une telle union se forme, "un monde bipolaire" apparaîtrait:
"En l’occurrence, nous devrons nous attendre à une nouvelle guerre froide. Cette nouvelle union de pays, dans l’orbite de Washington, pourrait-elle se mettre d’accord avec les BRICS. Pourrions-nous nous mettre sur les mêmes rails où nous nous trouvions au moment de la signature de la charte de l’Onu juste après la Seconde Guerre mondiale?", poursuit l’expert.
Enfin, la question se pose de savoir si les États-Unis pourront se faire à l’idée qu’ils ne sont plus en bout de table.
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