Le premier lot d’engrais russes bloqués est parti de Lettonie pour le Kenya, annonce Riga

Après des mois de blocage, la Lettonie a enfin permis la sortie d’un lot d’engrais russes dont le volume total atteint 200.000 tonnes, immobilisés sur son territoire à cause des sanctions. Cette première cargaison a été envoyée le 21 avril vers le Kenya, a annoncé la diplomatie lettone. D’autres expéditions sont aussi prévues.
Sputnik
La Lettonie a annoncé avoir autorisé la sortie d'un lot de l'ensemble de 200.000 tonnes d’engrais russes bloqués depuis des mois dans ses ports. Ce lot est à destination du Kenya, précise le ministère des Affaires étrangères du pays.
"Le Programme alimentaire mondial (PAM) a envoyé le 21 avril 2023 une cargaison d’engrais minéraux depuis le port de Riga pour le Kenya. C’est le premier lot des 200.000 tonnes d’engrais russes provenant des entreprises sous les sanctions de l’Union européenne, stockés sur le territoire letton", indique un communiqué de l’institution.
Cependant, son volume n’a pas été précisé. Prochainement, d’autres lots devraient être expédiés, note le ministère.
Cette annonce intervient un jour après que Moscou a déclaré préparer l’envoi de deux cargaisons de ses fertilisants bloqués dans les ports européens à cause des sanctions. À titre gratuit, ces expéditions devraient être acheminées vers le Kenya et le Nigeria.

Blocage occidental

Fin 2022, Uralchem-Uralkali, fabricant russe d’engrais, a annoncé être prêt à envoyer gratuitement ses fertilisants, stockés dans des ports européens dans le contexte des sanctions, aux pays africains.
Comme l’entreprise ne pouvait pas le faire de manière autonome suite aux restrictions, elle a demandé de l’aide auprès de l’Onu. À l’époque, Moscou évoquait un volume de 262.000 tonnes d’engrais bloqués en Estonie, Lettonie, Belgique, aux Pays-Bas.
Un unique lot de 20.000 tonnes a été envoyé des Pays-Bas vers le Malawi, le processus a pris six mois en raison des obstacles causés par l’UE.

Accord céréalier non respecté

Afin de garantir l’envoi de blé et fertilisants russes aux pays pauvres, ainsi que de céréales ukrainiennes, l’accord céréalier a été mis en place en juillet 2022 à Istanbul. Le document a été signé par la Russie, la Turquie, l’Ukraine et l’Onu.
Cependant, Moscou a pointé à maintes reprises le non-respect des conditions de l’accord par l’Occident, car la livraison restait toujours entravée. La Russie a également averti qu’elle évaluerait les éventuels progrès dans la levée des obstacles avant d’acter le prolongement de l’accord en mai prochain.
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