Alors que des équipes de secours sont toujours à l’œuvre en Syrie et en Turquie pour tirer des décombres les ultimes miraculés, les autorités commencent à s’interroger sur les conséquences des séismes qui ont frappé les deux pays.
Sur le plan sécuritaire, la catastrophe pourrait notamment favoriser les terroristes de l’État islamique*, a déclaré à Sputnik Awda al-Shudeifat, ancien général de brigade de l'armée jordanienne. Certains de ses membres se déplacent déjà dans les zones touchées, profitant de la confusion.
"Le suivi des événements via les moyens disponibles révèle d’importants mouvements de l’État islamique* dans ces régions. Ils se déplacent librement, profitant de la préoccupation mondiale autour des conséquences du tremblement de terre et des guerres", explique ainsi le gardé.
Awda al-Shudeifat craint en outre que les enfants des terroristes, placés dans des structures spéciales, ne s’en échappent. Ils pourraient se mêler aux personnes laissées sans abri par la catastrophe.
"Les fils des combattants de l’État islamique*, qui ont grandi dans des camps spécialisés trouveront une occasion appropriée de s'échapper, de se disperser, de se cacher parmi les personnes laissées sans abri par les séismes", redoute ainsi l’ancien militaire.
Mi-février, une cinquantaine de personnes parties cueillir des truffes avaient été tuées dans la province de Homs, lors d’une attaque de l’État islamique*. L’organisation terroriste a multiplié ce genre d’actions dans les zones rurales ces derniers mois, malgré la perte de ses bastions syriens, en 2017.
Nouveaux séismes et frappes israéliennes
Les deux séismes de magnitude 7,7 et 7,6 qui ont touché le sud-est de la Turquie et la Syrie ont fait plus de 44.000 victimes. Ils ont été suivis par une nouvelle réplique ce 20 février, faisant six morts et près de 300 blessés.
La catastrophe a été suivie d’un élan de solidarité international, plusieurs pays envoyant des équipes de secours sur place. Le Président syrien Bachar al-Assad a d'ailleurs remercié Moscou pour son soutien.
Damas a malgré tout été la cible de frappes israéliennes, ce 19 février. Moscou a condamné une attaque d’autant plus inacceptable que la Syrie tente de panser les blessures du séisme.
* Organisation terroriste interdite en Russie