Washington soutient Kiev dans ses attaques contre la Crimée

Même si la Crimée est une "ligne rouge" pour Moscou, les États-Unis approuvent les attaques ukrainiennes contre les sites militaires de la péninsule, a estimé Victoria Nuland, sous-secrétaire d'État américaine. D’autant plus que les projets ukrainiens et américains à long terme y sont identiques, selon elle. Moscou n'a pas tardé à réagir.
Sputnik
Les États-Unis soutiennent les frappes ukrainiennes contre les installations militaires en Crimée, a déclaré Victoria Nuland, sous-secrétaire d'État américaine.
"Ce sont des cibles légitimes. L’Ukraine les attaque et nous soutenons cela", a-t-elle déclaré à ce propos, en marge d’une réunion au Carnegie Endowment for International Peace.
"L’Ukraine ne sera pas en sécurité tant que la Crimée ne sera pas, au minimum, démilitarisée", a estimé la diplomate, tout en ajoutant que cela "fait partie de la garantie d’une dissuasion durable [de la Russie]".
Mais la Crimée représente une "ligne rouge" pour Moscou, a rétorqué Aaron David Miller, ancien diplomate américain qui animait la discussion.
"Je ne vais pas suggérer les lieux où les Ukrainiens choisissent de se battre ou la manière dont ils choisissent de traiter la Crimée à court, moyen ou long terme. Nous reconnaissons la Crimée comme l'Ukraine", a tranché Mme Nuland.
D’après ses dires, les projets américains et ukrainiens au sujet de la Crimée sont les mêmes. Cependant, Kiev doit récupérer dans un premier temps "des territoires importants" avant d’aborder cette question.

Réaction de Moscou

L'ambassade de Russie à Washington a réagi à ces propos: "Cela confirme que les États-Unis sont directement impliqués dans le conflit".
"Il devrait enfin devenir clair pour l'ensemble de la communauté internationale que ce sont les États-Unis qui ont provoqué et attisent la confrontation en Ukraine", a indiqué Igor Guirenko, porte-parole de l'ambassade.
Un vice-président du parlement de Crimée a promis "une réponse très dure" en cas d'agression ukrainienne contre la Crimée.

"La réponse à la moindre agression contre la péninsule de Crimée sera des plus dures. S'il existe des facteurs qui empêchent notre pays d'utiliser les moyens de destruction les plus destructeurs, alors l'agression contre la Crimée déliera complètement les mains de la Russie", a déclaré à Sputnik Vladimir Bobkov.

La Crimée a tout de même choisi la Russie

À la suite du coup d'État en Ukraine de février 2014, les gouvernements de Crimée et de Sébastopol ont organisé un référendum pour rejoindre la Russie, au cours duquel 96,7% des électeurs de Crimée et 95,6% des électeurs de Sébastopol ont choisi de se séparer de l'Ukraine et de rejoindre la Fédération de Russie.
Vladimir Poutine a signé les traités de réunification le 18 mars 2014. Les documents ont été ratifiés par l'Assemblée fédérale russe, ou parlement bicaméral, le 21 mars. Malgré les résultats écrasants du référendum, Kiev et Washington refusent toujours de reconnaître la Crimée comme faisant partie de la Russie.
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