Évoquée par Emmanuel Macron, l’hypothèse de livrer des chars lourds à l’Ukraine a été fustigée par le chef de file des Patriotes (LP) Florian Philippot.
C’est une "pure folie", s’est-il indigné le 23 janvier sur Twitter.
Selon lui, cela constituerait une "très dangereuse escalade" qui pourrait pousser la situation "vers la Troisième Guerre mondiale".
L’homme politique a également appelé à des actions qui visent "la paix" et "non la guerre des faucons américains".
La cheffe du parti Rassemblement national, Marine Le Pen, se range de son côté. Elle avance que cette livraison risque d’aggraver la guerre et de multiplier des morts. En plus de cela, cela "internationaliserait le conflit".
Transferts d’armes françaises
Cette éventuelle aide militaire comprendrait des chars Leclerc, a indiqué le Président. Elle s’inscrit dans le contexte des discussions autour de l’indécision de l’Allemagne sur la livraison des chars Leopard 2, tant réclamée par Kiev.
Plus tôt, le ministère français des Armées avait annoncé le futur transfert de véhicules blindés ou de chars à roues AMX-10RC à Kiev dans les deux mois à venir.
La France a déjà remis à l'Ukraine 6 canons tractés TRF1 de 155 mm et 2 systèmes sol-air à courte portée Crotale, ainsi que 18 systèmes d'artillerie Caesar, des systèmes de missiles antichars portables Mistral et Milan, une soixantaine de véhicules blindés de transport de troupes et des mines antichars HDP-2A2.
En 2022, Moscou avait envoyé une note aux États membres de l'Otan concernant les livraisons d'armes à l'Ukraine. Sergueï Lavrov, ministre russe des Affaires étrangères, avait déclaré que toute cargaison en contenant serait une cible légitime pour la Russie, précisant que les pays de l'Otan "jou[ai]ent avec le feu". Selon M.Peskov, porte-parole du Kremlin, saturer l’Ukraine en armes aura un effet négatif.