Les dirigeants occidentaux sont pessimistes sur le dossier ukrainien et ne croient pas que des pourparlers pourraient s’ouvrir prochainement, affirme le New York Times. Côté américain, les responsables pensent que les deux camps continueront les hostilités, afin de renforcer leurs positions avant d’éventuelles négociations.
"Les responsables américains et européens ont du mal à décrire une fin plausible du conflit qui serait acceptable pour le Président ukrainien VolodymyrZelensky et pour M.Poutine", résume ainsi le quotidien.
L’administration Biden danse donc sur la corde raide, en essayant de rassurer les Ukrainiens sur le soutien américain, mais en devant aussi faire face à la pression de ceux qui s’interrogent sur la fin de ce conflit, constate le quotidien.
La menace d’une escalade apocalyptique pèse aussi dans la balance, Biden ayant déjà mis en garde, en octobre, contre une "perspective d’Armageddon" plus vue depuis la crise des missiles de Cuba.
Impossible compromis?
L’intransigeance de Volodymyr Zelensky interroge également, alors que le Président ukrainien répète en public comme en privé qu’il souhaite un retour aux frontières d’avant 2014. Une position qui ne règle pas l’épineuse question de la Crimée, Moscou ayant toujours affirmé que le statut russe de la péninsule était non-négociable.
En Europe, ce manque de flexibilité de Kiev commence d’ailleurs à agacer, souligne le New York Times. Certains se demandent si les exigences ukrainiennes "sont tenables", alors que d’autres appellent à ne pas faire de concessions.
Début novembre, Volodymyr Zelensky avait présenté sa formule de la paix dans un document en dix points. Le Président ukrainien avait réclamé la restauration de l’intégrité territoriale, le respect de la Charte des Nations unies et la compensation par la Russie de tous les dommages causés par le conflit.
Plus tôt, le dirigeant ukrainien avait également déclaré que des pourparlers ne seraient pas possibles tant que Vladimir Poutine serait aux responsabilités en Russie.