Mardi 11 février, le secrétaire général de l’Otan a déclaré que la situation liée au Traité FNI avait montré la force et la cohésion des membres de l’Organisation.
«La destruction du Traité FNI [dont les États-Unis se sont retirés unilatéralement le 2 août 2019, ndlr.], c’est mal, mais elle a démontré la force de l’Otan parce que suite à d’intenses consultations nous sommes arrivés à la conclusion que c’est la Russie qui l’avait violé et à concerter nos mesures ultérieures», a-t-il déclaré aux journalistes.
Réactions en Europe au retrait US du Traité FNI
La décision des États-Unis de lancer la procédure de leur retrait du Traité a suscité des réactions en Europe.
Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que la France «regrette d’arriver à une situation dans laquelle les États-Unis ont dû notifier leur retrait du Traité FNI».
Bruxelle a mis en garde contre une nouvelle course aux armements nucléaires si les États-Unis se retirent du Traité FNI.
«Une nouvelle prolifération nucléaire constituerait une menace pour toute l’Europe, pas seulement pour l’Union européenne», a signalé le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bucarest.
Test d’un missile américain
Le Traité FNI n’est plus en vigueur depuis le 2 août 2019. Dès le 19 août le Pentagone a annoncé avoir testé un missile de croisière dotée d’une ogive conventionnelle qui a atteint sa cible après plus de 500 kilomètres de vol.
Le 12 décembre, les États-Unis ont testé un nouveau missile balistique non nucléaire de portée moyenne, tiré depuis une rampe de lancement terrestre et interdit auparavant par le Traité FNI. La présidence russe a affirmé que ce tir témoignait du fait que Washington avait longtemps préparé sa sortie du Traité sur les forces nucléaires intermédiaires.