«Mort cérébrale»: la diplomatie russe relance l’expression de Macron après une déclaration de l’Otan

Le secrétaire général de l’Otan a déclaré que la caducité du Traité FNI prouve la force de l’Alliance atlantique. La porte-parole du ministère russe des Affaires étrangère a repris la phrase de Macron pour illustrer son point de vue.
Sputnik

Mardi 11 février, le secrétaire général de l’Otan a déclaré que la situation liée au Traité FNI avait montré la force et la cohésion des membres de l’Organisation.

«La destruction du Traité FNI [dont les États-Unis se sont retirés unilatéralement le 2 août 2019, ndlr.], c’est mal, mais elle a démontré la force de l’Otan parce que suite à d’intenses consultations nous sommes arrivés à la conclusion que c’est la Russie qui l’avait violé et à concerter nos mesures ultérieures», a-t-il déclaré aux journalistes.

«Mort cérébrale» de l'Otan: Macron persiste et signe après les critiques de Trump
La porte-parole de la diplomatie russe a rétorqué en affirmant que «par cette déclaration  M.Stoltenberg a voulu assurer une nouvelle fois à tout le monde que l’Otan a connu une mort cérébrale, qu’il ne lui reste que la force, laquelle, en l’absence de raison, détruit tout».  Maria Zakharova l’a écrit sur Facebook en faisant référence au diagnostic porté à l’Alliance atlantique par Emmanuel Macron.

Réactions en Europe au retrait US du Traité FNI

La décision des États-Unis de lancer la procédure de leur retrait du Traité a suscité des réactions en Europe.

Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que la France «regrette d’arriver à une situation dans laquelle les États-Unis ont dû notifier leur retrait du Traité FNI».

Bruxelle a mis en garde contre une nouvelle course aux armements nucléaires si les États-Unis se retirent du Traité FNI.

«Une nouvelle prolifération nucléaire constituerait une menace pour toute l’Europe, pas seulement pour l’Union européenne», a signalé le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Union européenne à Bucarest. 

«Ce n’est pas la Russie qui s’est retirée du Traité FNI, mais le pays leader de l’Otan»
Harald Kujat, ancien président du Comité militaire de l’Otan, a affirmé  que «pour l’Europe l’effondrement du Traité FNI serait une catastrophe».

Test d’un missile américain

Le Traité FNI  n’est plus en vigueur depuis le 2 août 2019. Dès le 19 août le Pentagone a annoncé avoir testé un missile de croisière dotée d’une ogive conventionnelle qui a atteint sa cible après plus de 500 kilomètres de vol.

Le 12 décembre, les États-Unis ont testé un nouveau missile balistique non nucléaire de portée moyenne, tiré depuis une rampe de lancement terrestre et interdit auparavant par le Traité FNI. La présidence russe a affirmé que ce tir témoignait du fait que Washington avait longtemps préparé sa sortie du Traité sur les forces nucléaires intermédiaires.

Discuter