Après les critiques de Donald Trump suscitées par ses remarques sur la «mort cérébrale» de l'Otan, le Président de la République française a assumé ses propos mardi à Londres peu avant l'ouverture d'un sommet de l'organisation.
«Je sais que mes propos ont suscité des réactions, ont un peu secoué, mais je les maintiens», a déclaré Emmanuel Macron, s'exprimant en anglais, cité par Reuters.
La Turquie combat «ceux qui se sont battus avec nous»
Le Président français a estimé que l'Otan devait s'entrendre sur une définition claire de la lutte contre le terrorisme, ce qui n'est pas selon lui le cas aujourd'hui.
«Nous n'avons pas la même définition du terrorisme autour de la table», a-t-il estimé.
«Quand je regarde la Turquie, ils sont en train de combattre ceux qui se sont battus avec nous», a souligné M.Macron, reprochant à Ankara de combattre les Kurdes alliés de la coalition internationale en Syrie.
Pour un «dialogue stratégique» avec Moscou
Emmanuel Macron a en outre appelé à engager un dialogue stratégique «sans naïveté» avec la Russie:
«Nous devons initier un dialogue sans naïveté avec la Russie pour réduire la conflictualité», a indiqué le leader français au cours d'une conférence de presse avec son homologue états-unien.
Vers un nouveau traité FNI?
Après le retrait de Moscou et Washington du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI), un nouvel accord en la matière est nécessaire pour assurer la sécurité sur le continent européen, estime M.Macron.
«L’Europe s’attend à ce que sa position soit prise en considération lors de la mise au point d’un nouveau traité sur les missiles de courte et moyenne portée, et espère en devenir signataire», a-t-il fait valoir.
Selon lui, l'Europe ne peut pas déléguer sa sécurité «à un accord bilatéral où aucun Européen n'est partie prenante».
*Organisation terroriste interdite en Russie