Dans une déclaration au quotidien algérien Liberté, Krystyna Dodds, la porte-parole du ministère canadien des Affaires étrangères s’est exprimée sur la crise politique qui secoue l’Algérie depuis le 22 février, évoquant notamment les arrestations de manifestants.
«Le Canada appuie fermement la démocratie, la stabilité et la prospérité de l’Algérie», a déclaré la diplomate. «Le Canada surveille la situation politique en Algérie de près et prend note des rapports faisant état de l’arrestation ou de la détention de manifestants», a-t-elle ajouté.
Le FCIL, présent dans 120 pays, accorde des financements à des projets initiés par des organisations locales de la société civile. Il finance environ 600 projets chaque année dans le monde.
La question des détenus
Pour plusieurs analystes algériens, l’information concernant les manifestations hebdomadaires et les arrestations de manifestants, de leaders et d’activistes politiques est rapportée d’une façon erronée, par omission, par certains médias nationaux et internationaux mainstream, notamment français.
«Lorsqu’une personnalité politique, consciente, tient publiquement des propos attentatoires à des institutions de la République, elle doit en assumer la responsabilité», a déclaré l’ex-officier supérieur, précisant, que «la liberté d’expression est respectée en Algérie et s’exprime continuellement dans la rue».
En effet, dans une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux et datant du 8 mai, le porte-parole de l’UDS appelle les jeunes soldats algériens à «se libérer du gang qui est à la tête de l’armée!». Pour M.Mediouni, le porte-parole de l’UDS a dans son discours de Kherrata clairement lancé un «appel à l’insurrection à l’intérieur de l’armée» qui est condamnable par la loi de la République.
«Le cas de Karim Tabbou, tout comme celui du combattant de la révolution Lakhdar Bouregaa, arrêté le 29 juin dernier après avoir accusé les militaires de ne pas être dans une armée mais dans une milice, reflète tout simplement une volonté d’aller vers une Algérie où tous seront égaux devant la justice et où nul ne doit être épargné pour ces faits en raison de son passé ou de son appartenance!», a-t-il souligné.
Alger s’oppose à toute ingérence dans ses affaires internes
Dans une déclaration à la presse sur l’affaire de la députée française Mathilde Panot lundi 7 octobre, Sabri Boukadoum, ministre algérien des Affaires étrangères, a estimé que ce qu’elle avait fait à Bejaïa était une «atteinte à la souveraineté nationale» algérienne, réaffirmant ainsi le refus catégorique de toute ingérence dans les affaires internes du pays.
«J’ai souligné à maintes reprises qu’il y a des parties étrangères hostiles qui complotent contre l’Algérie et qui tentent de s’immiscer dans ses affaires internes avec une complicité flagrante de la bande [de l’ancien régime de Bouteflika, ndlr], à l’intérieur, et que nous mettons en garde de jouer avec le feu», a déclaré le chef d’état-major de l’ANP.
Le général Gaïd Salah a réitéré que ce qui se passait en Algérie était une affaire interne qui concernait les Algériens, et seulement les Algériens, affirmant qu’il tenait «à dire à ces outranciers de se soucier de leurs affaires et des problèmes de leur pays». L’ANP ne laissera pas «l’Algérie […] en proie aux instigations et aux complots d’un petit groupe de personnes […] qui planifient de perturber la fête de l’élection présidentielle», a-t-il résumé.