Lavrov: les opposants à Nord Stream 2 «cherchent à plaire aux États-Unis»

Ceux qui appellent à enterrer le projet du gazoduc Nord Stream 2 sont guidés par l’envie de se voir accorder l’approbation des États-Unis et non par des intérêts pragmatiques, estime le chef de la diplomatie russe.
Sputnik

Les pays qui s'opposent à la construction du gazoduc Nord Stream 2, qui doit relier la Russie à l'Allemagne en passant par la mer Baltique, soutiennent toute démarche antirusse en cherchant de la sorte à plaire aux États-Unis, estime le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.

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«Ceux qui soutenaient toute démarche antirusse simplement pour manifester leur solidarité, mal interprétée, à un allié, cherchent avant tout à plaire aux États-Unis, et même plutôt aux cercles qui tentent de torpiller toute initiative constructive dans les relations entre Moscou et Washington», a-t-il déclaré dans une interview accordée à l'émission «Moscou. Kremlin. Poutine».

Le chef de la diplomatie russe a ajouté que de nombreux leaders européens considéraient le renforcement de leur sécurité énergétique comme l'un des intérêts principaux de leurs pays.

Le projet Nord Stream 2 prévoit la construction de deux conduites longues de 1.200 kilomètres reliant le littoral russe à l'Allemagne par la mer Baltique. Sa capacité totale sera de 55 milliards de mètres cubes par an. Le coût du projet est évalué à près de 10 milliards d'euros.

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Les États-Unis avaient, auparavant et à plusieurs reprises, demandé aux pays européens de ne pas participer à ce projet, brandissant la menace de sanctions à leur égard.

La chancelière Angela Merkel a, pour sa part, fait remarquer à plusieurs reprises que Berlin voyait en Nord Stream 2 un projet commercial. Cela étant dit, elle lie la construction au maintien du transit du combustible bleu russe via l'Ukraine. Moscou confirme qu'il s'agit d'un projet purement commercial et concurrentiel. Comme l'a déclaré par le passé Vladimir Poutine, le projet ne prévoit pas la baisse des livraisons du gaz vers l'Europe via l'Ukraine.

Outre les États-Unis, la Lituanie, la Pologne et l'Ukraine expriment leurs préoccupations au sujet du projet. Or, les autorités russes et le gouvernement allemand pointent le fait que celui-ci consolidera la sécurité énergétique du Vieux Continent face à l'augmentation de la consommation de gaz.

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