Alger-Niamey: le rapatriement des migrants se fait «dans le respect de la dignité humaine»

A la clôture des travaux de la 6e session du Comité bilatéral frontalier entre l’Algérie et le Niger (CBF), qui se sont déroulés du 15 au 16 juillet à Alger, les deux États se sont entendus pour renforcer leur coopération pour venir à bout de l’immigration clandestine.
Sputnik

Le 16 juillet, à Alger, à l'issue des travaux de la 6e session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF), les deux pays ont adopté des mesures opérationnelles pour sécuriser leur frontière commune et mis en place des mécanismes pour intensifier la coordination de leurs services de sécurité, selon l'Algérie Presse Service (APS) dans son édition du même jour.

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Les travaux du CBF étaient présidés par le ministre algérien de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Noureddine Bedoui, et par le ministre d'État nigérien, ministre de l'Intérieur, de la Sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses, Mohamed Bazoum.

A l'issue des travaux, les délégations d'experts des deux États se sont entendues sur «le renforcement de la coopération dans le domaine de la formation et le renforcement des capacités institutionnelles», tout en soulignant que les deux parties «se félicitent de la qualité de leur coopération dans le domaine de la formation entre les institutions de la Police, de la Gendarmerie et de Protection civile des deux pays», selon l'APS.

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Concernant le problème épineux de la migration clandestine dans les régions saharienne et subsaharienne, les deux pays «s'engagent à la mise en œuvre dans un cadre concerté, des recommandations issues de la précédente session, en vue de juguler le phénomène de la migration illégale, à travers notamment l'échange d'informations, le démantèlement des réseaux de passeurs et la sensibilisation sur ses dangers», a rapporté la même source.

Dans son allocution, tout en exprimant sa satisfaction des résultats de la 6e session du CBF, le ministre d'État nigérien a affirmé que «La question de la migration illégale ne saurait se dissocier de la question de la criminalité transnationale de façon générale, car nous savons très bien que les réseaux de cette criminalité sont des réseaux interconnectés et toutes les parties concourent aux mêmes objectifs et tous les trafics s'alimentent mutuellement pour déboucher sur la situation d'insécurité», cité par l'APS.

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Dans le même sens, commentant les critiques de certaines ONG contre l‘Algérie concernant le traitement des migrants sahariens et subsahariens lors de leur rapatriement, le gouverneur de la région d'Agadez, au Niger, Sadou Soloké, a affirmé, le 16 juillet, dans un entretien avec le site d'information Sud Horizons, que «ce sont les plus hautes autorités du Niger qui ont demandé à l'Algérie de les rapatrier». «Ce que je peux dire, c'est que nous travaillons la main dans main avec les autorités algériennes, notamment les autorités locales de la wilaya de Tamanrasset en matière d'échanges d'informations sur les migrants rapatriés», a-t-il ajouté en précisant que «les opérations se sont déroulées normalement». «L'Algérie s'est engagée et s'engage pour le rapatriement des migrants dans le respect de la dignité humaine», a-t-il affirmé, cité par le même site d'information.

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Le 13 juillet, l'agence américaine Associated Press (AP) a affirmé que «les expulsions meurtrières de migrants dans le désert du Sahara», menées par les autorités algériennes, avaient pratiquement cessé «après une condamnation généralisée», suite à son enquête sur le sujet diffusée le 25 juin par la chaîne qatarie Al Jazeera.

«Les expulsions vers les frontières du désert que l'Algérie partage avec le Niger et le Mali ont pratiquement cessé depuis qu'Associated Press a rapporté, il y a moins de trois semaines, que plus de 13.000 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été abandonnées [par les autorités algériennes, ndlr] dans cette région dangereuse depuis 2017, selon des responsables de l'organisation internationale de l'Onu pour la migration», a affirmé AP.

Dans son intervention, le 15 juillet, à l'occasion de l'ouverture des travaux de la 6e session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien, à Alger, Noureddine Bedoui, a réfuté les récentes attaques médiatiques et d'ONG à l'égard de l'Algérie sur la question des migrants les qualifiant d'infondées. Il a aussi réaffirmé le refus catégorique d'Alger d'installer sur son territoire des camps pour réfugiés, selon l'Algérie Presse Service (APS).

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