Le 16 juillet, à Alger, à l'issue des travaux de la 6e session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien (CBF), les deux pays ont adopté des mesures opérationnelles pour sécuriser leur frontière commune et mis en place des mécanismes pour intensifier la coordination de leurs services de sécurité, selon l'Algérie Presse Service (APS) dans son édition du même jour.
A l'issue des travaux, les délégations d'experts des deux États se sont entendues sur «le renforcement de la coopération dans le domaine de la formation et le renforcement des capacités institutionnelles», tout en soulignant que les deux parties «se félicitent de la qualité de leur coopération dans le domaine de la formation entre les institutions de la Police, de la Gendarmerie et de Protection civile des deux pays», selon l'APS.
Dans son allocution, tout en exprimant sa satisfaction des résultats de la 6e session du CBF, le ministre d'État nigérien a affirmé que «La question de la migration illégale ne saurait se dissocier de la question de la criminalité transnationale de façon générale, car nous savons très bien que les réseaux de cette criminalité sont des réseaux interconnectés et toutes les parties concourent aux mêmes objectifs et tous les trafics s'alimentent mutuellement pour déboucher sur la situation d'insécurité», cité par l'APS.
«Les expulsions vers les frontières du désert que l'Algérie partage avec le Niger et le Mali ont pratiquement cessé depuis qu'Associated Press a rapporté, il y a moins de trois semaines, que plus de 13.000 personnes, dont des femmes et des enfants, avaient été abandonnées [par les autorités algériennes, ndlr] dans cette région dangereuse depuis 2017, selon des responsables de l'organisation internationale de l'Onu pour la migration», a affirmé AP.
Dans son intervention, le 15 juillet, à l'occasion de l'ouverture des travaux de la 6e session du Comité bilatéral frontalier algéro-nigérien, à Alger, Noureddine Bedoui, a réfuté les récentes attaques médiatiques et d'ONG à l'égard de l'Algérie sur la question des migrants les qualifiant d'infondées. Il a aussi réaffirmé le refus catégorique d'Alger d'installer sur son territoire des camps pour réfugiés, selon l'Algérie Presse Service (APS).