Assad a des «atouts dans sa manche» pour parvenir à la paix en Syrie

Quelles conclusions peut-on tirer de la 9е session des négociations d’Astana sur la crise syrienne? La Syrie est-elle capable d’établir la paix pour son peuple et pourquoi les autorités américaines ont-elles ignoré cette réunion? Sputnik a donné la parole à trois experts internationaux qui répondent notamment à ces questions brûlantes.
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Refus de participer aux négociations d’Astana ou quand les USA «jouent à visage découvert»
L'académicien palestinien Adel al-Zinun a souligné que Bachar el-Assad disposait de grandes possibilités pour faire avancer le «processus de paix». Il a en outre commenté le refus des autorités américaines de participer au 9e round des négociations d'Astana.

«Les États-Unis ne sont intéressés que par leur propres intérêts. Et ils ont besoin que la guerre en Syrie et dans toute la région dure le plus longtemps possible. Il est évident qu'ils ne vont pas contribuer à l'établissement de paix. Quant au gouvernement syrien, il a des atouts dans sa manche en ce moment et il devra les utiliser au maximum pour mettre en œuvre le processus de paix», a indiqué l'expert.

Les USA créent des «zones d'ombre» pour les terroristes en Syrie
Selon un autre interlocuteur de Sputnik, l'expert égyptien en relations internationales Ahmed al-Seid, les États-Unis n'ont pas assisté aux pourparlers à Astana parce qu'ils envisagent d'organiser eux-mêmes des négociations à Genève.

«Ces négociations ressemblent beaucoup aux huit précédentes sessions des négociations au Kazakhstan: on a discuté des sujets de la sécurité, des zones de désescalade. Cette fois, la délégation américaine n'est pas venue. Cela est lié à des tensions croissantes entre la Russie et les États-Unis. Ces derniers souhaitent organiser des pourparlers à Genève», a souligné Ahmed al-Seid.

D'après lui, la 9e session des négociations d'Astana a été fructueuse, c'est pourquoi ce format a un avenir.

Le troisième interlocuteur de Sputnik, Tariq al-Ahmed, membre du Parti social-nationaliste syrien, estime qu'il y a beaucoup de travail à faire durant les rencontres à Astana mais que la question la plus importante est celle de la souveraineté syrienne.

La 9e session des négociations d'Astana sur la crise syrienne s'est tenue les 14 et 15 mai sans les États-Unis qui ont refusé d'y prendre part.

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