Le fait est que les États-Unis cherchent à épargner des milliers de radicaux capturés en Syrie, engendrant ainsi le risque d'une renaissance de Daech* dans les zones proches de l'Euphrate, après le retrait des troupes américaines, a déclaré Dmitri Polansky lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'Onu.
«Avant d'accuser la Russie et l'Iran, dites-nous à quel titre les forces des États-Unis sont présentes en Syrie et quel est le but réel de leur présence? Les territoires que vous contrôlez se sont transformés en zones d'ombre où les différents extrémistes et les vrais terroristes se sentent tout libres», a-t-il souligné.
En particulier, il a demandé ce qu'il en était des centaines de terroristes de Daech* qui se trouvaient sur la rive est d'Euphrate où sont implantées les bases militaires américaines.
«Ils [des terroristes, ndlr.] ne font l'objet d'aucune enquête, vous ne révélez pas leurs pays d'origine. Nous craignons une résurgence de Daech* dans ces zones, après que les États-Unis les auront quittées. Ils seraient dus le faire tôt ou tard», a ajouté le diplomate.
Plus tôt dans la journée, Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe, a déclaré que le Pentagone passait sous silence des informations concernant 2.000 à 3.000 radicaux, principalement venus d'Europe et des républiques anciennement soviétiques, capturés dans la région.
*Organisation terroriste interdite en Russie