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Afrique en marche
Et si l'Afrique prenait son envol dans le contexte du monde multipolaire naissant? C’est à ce débat que L’Afrique en marche aimerait prendre part.

COP30 : "Il est irréaliste d’exiger de l'Afrique d'adhérer à une vision climatique" des pays riches

COP30 : "Il est irréaliste d’exiger de l'Afrique d'adhérer à une vision climatique" des pays riches
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Dans cet épisode de L'Afrique en marche, Hadj Mbaye, PDG du cabinet EMC Africa, explique pourquoi le COP30, tenue au Brésil, n’aura aucun effet positif palpable pour l’Afrique. "Les pays africains ne peuvent pas s’engager aveuglément dans des politiques ‘vertes’ que les pays occidentaux, pourtant riches, n’arrivent pas eux-mêmes à financer".
Le développement de l’industrie, la modernisation de l’agriculture, la sécurisation de l’énergie, la création d’emplois, ce sont les besoins de l’Afrique moderne, selon Hadj Mbaye, ingénieur en génie électrique et PDG du cabinet EMC Africa, spécialisé dans les énergies propres et l’efficacité énergétique.
Selon lui, les pays africains n’ont reçu qu’"une partie de l’aide climatique promise. Malgré les engagements des pays riches, soit 100 milliards de dollars par an, puis 300 milliards d’ici 2035, les montants réellement versés restent insuffisants, difficiles d’accès et souvent accordés sous forme de prêts, ce qui aggrave la dette des pays africains".

"L’Afrique, pourtant parmi les moins responsables du changement climatique, continue de recevoir moins de 3% des financements mondiaux alors qu’elle est l’un des continents les plus touchés par les effets dévastateurs du changement climatique: sécheresse, stress hydrique, inondations et déstructuration des sols agricoles, et enfin migrations des populations et conflits", ajoute-t-il.

Et de préciser: "Sans un soutien massif en technologies, en énergie et en industrialisation, il est irréaliste d’exiger que les pays africains adhèrent à une vision climatique conçue par des nations déjà développées. L’Afrique ne peut pas mener une transition sans d’abord obtenir les moyens de se développer".
Dans le même sens, l'expert souligne que "les pays africains ne peuvent pas s’engager aveuglément dans des politiques ‘vertes’ que les pays occidentaux, pourtant riches, n’arrivent pas eux-mêmes à financer ni à appliquer pleinement. L’Afrique a d’abord besoin de développer son industrie, de moderniser son agriculture, de sécuriser son énergie, y compris le gaz, de créer des emplois et de la valeur locale. S’engager dans une transition climatique coûteuse sans avoir atteint ces bases serait un frein au développement, voire un risque économique".
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