Monnaie numérique :"Le problème de la BCE est de garantir les intérêts des oligarques banquiers"
10:24 10.07.2025 (Mis à jour: 10:34 10.07.2025)
Monnaie numérique :«Le problème de la BCE est de garantir les intérêts des oligarques banquiers»
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Dans cet épisode de L’Afrique en marche, Jean-François Geneste, PDG de World Advanced Research Project Agency, explique pourquoi le passage vers la monnaie numérique de banque centrale est nécessaire pour juguler les défauts générés par le système financier mondial occidental. Néanmoins, il pointe les risques de dérives totalitaires à éviter.
"En réalité, nous sommes passés à la monnaie électronique lorsque M. Moreno, un Français, avait inventé la carte à puce. […] Bien entendu, les États-Unis ont mis la main dessus et aujourd’hui les taxes sur les transactions des cartes Visa, Mastercard etc., rapportent à ce pays annuellement près de mille milliards de dollars de devises étrangères. Pour ce qui concerne les garanties juridiques qu’offrent les monnaies numériques de banques centrales, il n’y a aucun problème, puisqu’il suffit d’une volonté de l’État de les y imposer dans le système de gestion", affirme à Radio Sputnik Afrique Jean-François Geneste, ex-directeur scientifique pendant 10 ans d’EADS/Airbus Group, actuellement PDG de World Advanced Research Project Agency (WARPA).
Concernant l’idée de la Banque centrale européenne (BCE) de créer deux monnaies distinctes - une de gros pour les relations interbancaires et une autre de détail pour les déposants - l’expert estime que "si on en n’avait qu’un seul type, cela supprimerait le système bancaire parasitaire actuel pour ne plus nécessiter qu’une banque centrale". Dans le même sens, il déclare que " pour avoir anticipé la création de l’euro numérique il y a quelques années, j’ai écrit à madame Christine Lagarde, présidente de la BCE […] J’ai tout de suite vu que le plus gros problème de la BCE était de garantir les intérêts des oligarques banquiers de la zone euro, alors qu’il y a une occasion historique pour s’en débarrasser".
Les pays africains ont tout intérêt à agir sur la voie de la création de monnaies numériques de banques centrales, estime M.Geneste. "Il faudrait organiser un retour en arrière, tout au moins pour ceux qui sont au bord de la crise cardiaque, France en tête. Pour la lutte contre le trafic de drogue et la criminalité, il faut que la monnaie soit traçable. C’est bien pour les criminels, mais l’expérience prouve que ceux qui seront réellement sous surveillance ne seront pas ceux-là, mais les bons citoyens".
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