L’Iran dévoile une nouvelle version du missile hypersonique Fattah
© AP Photo / Office of the Iranian Supreme LeaderLe guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei lors d'une cérémonie militaire
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Téhéran continue de mettre le paquet sur les missiles et vient de dévoiler une nouvelle version du désormais célèbre Fattah. Dans le sillage des hostilités à Gaza, l’Iran est scruté de près par les observateurs qui redoutent un embrasement régional du conflit.
Un beau bébé. L’Iran a dévoilé une nouvelle version du missile hypersonique Fattah, à l’occasion de l’exposition des réalisations de la Force aérospatiale du Corps des Gardiens de la Révolution islamique.
Ce Fattah-2 est équipé d’une ogive à glissement hypersonique (HGV), qui lui permet de modifier considérablement sa trajectoire après son lancement et le rend plus apte à manœuvrer à vitesse hypersonique, selon l’agence de presse Tasnim. Le véhicule planeur peut atteindre une vitesse de Mach 5 à 20.
Le Fattah-2 a été présenté à l'ayatollah Ali Khamenei, lors de son passage à l’exposition. Le guide suprême iranien a également pu examiner une version améliorée du système anti-missiles 9-Dey et du drone Shahed-149, souvent surnommé Gaza.
Iran's new Hypersonic Missile 🇮🇷
— SprinterX (@sprinter99800) November 19, 2023
Fattah 2 is a hypersonic missile with glide capability, which is categorized in the HGV hypersonic weapons class. pic.twitter.com/8067NKIVDI
Today #Iran's regime's supreme leader visited #IRGCterrorists Aeropsace Force's exhibition. Khamenei is seen viewing the Gaza drone, similar to the MQ-9 Reaper, which the Houthis downed earlier this month. Also Hajizadeh is standing in front of Fattah hypersonic missile. 1/3 pic.twitter.com/r8JIWUkL0L
— Jason Brodsky (@JasonMBrodsky) November 19, 2023
La première version du Fattah avait été dévoilée en juin dernier.
L’Iran, acteur clé
Alors que l’opération israélienne se poursuit dans la bande de Gaza, de nombreux observateurs ont le regard rivé sur l’Iran, craignant une extension du conflit. Téhéran pourrait notamment tirer des missiles depuis la Syrie, ou se servir du Hezbollah, son traditionnel point d’appui au Liban, pour répondre aux actions de Tel Aviv, comme l’expliquait récemment à Sputnik le géopolitologue Imad Salamey.
"Si l’Iran intervient, si les États-Unis interviennent, si le Hezbollah intervient […] vous pourriez alors vous retrouver avec une confrontation à l’échelle régionale qui pourrait aller jusqu’au Golfe arabe", déclarait-il ainsi.
Un jeu de dominos auquel Israël semble d’ailleurs prêt à jouer. Tel Aviv pourrait frapper l’Iran en cas d’implication plus importante du Hezbollah dans le conflit, avait ainsi averti Nir Barkat, ministre israélien de l'Économie, dans un récent entretien au Daily Mail.