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Journée de l’industrialisation de l’Afrique : où en est le continent?
Journée de l’industrialisation de l’Afrique : où en est le continent?
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Le 20 novembre a été proclamé par l’Onu Journée de l’industrialisation de l’Afrique. Selon les Nations unies, le développement industriel du continent... 19.11.2023, Sputnik Afrique
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En juillet 1989, l'Organisation de l'unité africaine (OUA) a décidé de faire du 20 novembre la "Journée de l'industrialisation de l'Afrique", ce qui a été officialisé par l’Assemblée générale de l’Onu en décembre de la même année, dans le cadre de la deuxième Décennie du développement industriel de l’Afrique (1991-2000).Depuis lors, le système des Nations unies organise ce jour-là des événements dans le monde entier pour sensibiliser à l’importance de l’industrialisation de l’Afrique et aux défis auxquels le continent est confronté.Chaque année ces événements sont consacrés à un sujet déterminé. En 2023, le thème est "Accélérer l’industrialisation de l’Afrique par l’autonomisation des femmes africaines dans la transformation pour un marché intégré".En janvier 2015, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ont adopté à Addis-Abeba l’Agenda 2063, la feuille de route et le plan directeur que le continent doit suivre pour faire de l’Afrique une puissance mondiale de l’avenir.Les richesses de l’AfriqueL’Afrique est le deuxième continent le plus peuplé après l’Eurasie. Elle compte plus de 1,4 milliard d’habitants (18% de la population mondiale). Selon les estimations d’experts, le continent abrite 12% des réserves mondiales de pétrole, 42% des gisements d'or, 60% des minerais de manganèse, 19% de l'uranium, 48,4% du chrome, 44,6% du titane, 42,6% de la bauxite. Il fournit 90% des besoins mondiaux en platine et 52,5% en diamants. On y extrait également 36% du vanadium mondial, 42% du cobalt.Cependant la Banque mondiale évalue à 3% la part de l’Afrique dans la production industrielle mondiale et les exportations de produits manufacturés. Les pays du continent restent fortement tributaires de l'agriculture et des exportations de ressources brutes, en particulier de minéraux.La Banque africaine de développement signale que les petites et moyennes entreprises employant de 10 à 20 personnes sont prépondérantes dans la production industrielle.La contribution de l’URSS et de la RussieAprès l’accession des pays du continent à l’indépendance dans la deuxième moitié du XXe siècle, l’URSS leur a accordé une aide importante dans la création de nouvelles branches industrielles. Les spécialistes soviétiques ont participé à la construction d'environ 600 entreprises et autres ouvrages en Afrique, dont plus de 300 ont été mis en service à la fin des années 1980.Les plus grands projets ont été la centrale hydroélectrique de Kapanda (Angola), le complexe de production de bauxites de Kindia (Guinée), le complexe sidérurgique d'El Hadjar (Algérie), le complexe minier de Mfouati (République du Congo), la cimenterie de Diamou et la mine d'or de Kalana (Mali), la raffinerie de pétrole d'Assaba (Éthiopie), le complexe sidérurgique d'Ajaokuta (Nigéria), le complexe hydraulique d'Assouan (Égypte). En outre, environ 500.000 spécialistes techniques ont été formés dans les universités de l'URSS.La Russie a pris le relais pour aider l’industrialisation de l’Afrique. En 2014, la société énergétique russe Avelar a participé à la mise en exploitation de la première centrale solaire sud-africaine d’une capacité de 168 kW. En 2015, la Russie et l’Égypte ont signé un contrat prévoyant la construction par Rosatom d’une centrale nucléaire à El-Dabaa comprenant quatre réacteurs de 1.200 mW. En 2018, la société Rusal a lancé les mines Dian-Dian en Guinée d’une capacité annuelle de 3 millions de tonnes de bauxites. En 2018, le Soudan a signé avec des entreprises russes un contrat de construction d’une raffinerie à Port-Soudan capable de traiter 220.000 barils par jour.L’un des projets les plus impressionnants est actuellement la mise en place en Égypte d’une zone industrielle russe à Port-Saïd. D’une superficie de 2.000 hectares, elle sera un site de production de biens et services pour l’Égypte et d’autres pays africains. 7 milliards de dollars pourraient être investis au total dans son aménagement.
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Journée de l’industrialisation de l’Afrique : où en est le continent?
Le 20 novembre a été proclamé par l’Onu Journée de l’industrialisation de l’Afrique. Selon les Nations unies, le développement industriel du continent contribuera à éradiquer la pauvreté par la création d’emplois et de richesses. Une aide substantielle au processus a été accordée par l’URSS, puis par la Russie.
En juillet 1989, l'Organisation de l'unité africaine (OUA) a décidé de faire du 20 novembre la "Journée de l'industrialisation de l'Afrique", ce qui a été officialisé par l’Assemblée générale de l’Onu en décembre de la même année, dans le cadre de la deuxième Décennie du développement industriel de l’Afrique (1991-2000).
Depuis lors, le système des Nations unies organise ce jour-là des événements dans le monde entier pour sensibiliser à l’importance de l’industrialisation de l’Afrique et aux défis auxquels le continent est confronté.
Chaque année ces événements sont consacrés à un sujet déterminé. En 2023, le thème est "Accélérer l’industrialisation de l’Afrique par l’autonomisation des femmes africaines dans la transformation pour un marché intégré".
En janvier 2015, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine ont adopté à Addis-Abeba l’Agenda 2063, la feuille de route et le plan directeur que le continent doit suivre pour faire de l’Afrique
une puissance mondiale de l’avenir.
Les richesses de l’Afrique
L’Afrique est le deuxième continent le plus peuplé après l’Eurasie. Elle compte plus de 1,4 milliard d’habitants (18% de la population mondiale). Selon les estimations d’experts, le continent abrite 12% des réserves mondiales de pétrole, 42% des gisements d'or, 60% des minerais de manganèse, 19% de l'uranium, 48,4% du chrome, 44,6% du titane, 42,6% de la bauxite. Il fournit 90% des besoins mondiaux en platine et 52,5% en diamants. On y extrait également 36% du vanadium mondial, 42% du cobalt.
Cependant la Banque mondiale évalue à 3% la part de l’Afrique dans la production industrielle mondiale et les exportations de produits manufacturés. Les pays du continent restent fortement tributaires de l'agriculture et des exportations de ressources brutes, en particulier de minéraux.
La Banque africaine de développement signale que les petites et moyennes entreprises employant de 10 à 20 personnes sont prépondérantes dans la production industrielle.
La contribution de l’URSS et de la Russie
Après l’accession des pays du continent à l’indépendance dans la deuxième moitié du XXe siècle, l’URSS leur a accordé une aide importante dans la création de nouvelles branches industrielles. Les spécialistes soviétiques ont participé à la construction d'environ 600 entreprises et autres ouvrages en Afrique, dont plus de 300 ont été mis en service à la fin des années 1980.
Les plus grands projets ont été la centrale hydroélectrique de Kapanda (Angola), le complexe de production de bauxites de Kindia (Guinée), le complexe sidérurgique d'El Hadjar (Algérie), le complexe minier de Mfouati (République du Congo), la cimenterie de Diamou et la mine d'or de Kalana (Mali), la raffinerie de pétrole d'Assaba (Éthiopie), le complexe sidérurgique d'Ajaokuta (Nigéria), le complexe hydraulique d'Assouan (Égypte). En outre, environ 500.000 spécialistes techniques ont été formés dans les universités de l'URSS.
La Russie a pris le relais pour aider l’industrialisation de l’Afrique. En 2014, la société énergétique russe Avelar a participé à la mise en exploitation de la première centrale solaire sud-africaine d’une capacité de 168 kW. En 2015, la Russie et l’Égypte ont signé un contrat prévoyant
la construction par Rosatom d’une centrale nucléaire à El-Dabaa comprenant quatre réacteurs de 1.200 mW. En 2018, la société Rusal a lancé les mines Dian-Dian en Guinée d’une capacité annuelle de 3 millions de tonnes de bauxites. En 2018, le Soudan a signé avec des entreprises russes un contrat de construction d’une raffinerie à Port-Soudan capable de traiter 220.000 barils par jour.
L’un des projets les plus impressionnants est actuellement la mise en place en Égypte d’une zone industrielle russe à Port-Saïd. D’une superficie de 2.000 hectares, elle sera un site de production de biens et services pour l’Égypte et d’autres pays africains. 7 milliards de dollars pourraient être investis au total dans son aménagement.