Hôpital Al-Shifa de Gaza: Pretoria appelle la CPI à enquêter sur les actions d’Israël

© AFP 2024 BASHAR TALEBUne vue aérienne montre le complexe de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza le 7 novembre 2023, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe palestinien Hamas.
Une vue aérienne montre le complexe de l'hôpital Al-Shifa dans la ville de Gaza le 7 novembre 2023, alors que les combats se poursuivent entre Israël et le groupe palestinien Hamas. - Sputnik Afrique, 1920, 16.11.2023
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Alors que Tsahal poursuit son raid dans l’hôpital Al-Shifa à Gaza, le Président de l’Afrique du Sud appelle la Cour pénale internationale à se prononcer sur les actions d’Israël en Palestine qu’il qualifie de crimes de guerre.
Le Président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a dénoncé les actions d’Israël dans la bande de Gaza, et surtout en ce qui concerne le plus grand hôpital de l’enclave, dans lequel sont bloquées plusieurs milliers de personnes, appelant la Cour pénale internationale (CPI) à lancer une enquête.
"Nous nous joignons à de nombreux autres pays et organisations qui demandent à la CPI d'enquêter sur ce qu’il se passe. En fait, nous voyons de nos propres yeux […] qu'un véritable crime, un crime de guerre, est en train de se produire, surtout à l'hôpital Al-Shifa. Nous sommes totalement opposés à ce qu’il se passe et nous appelons les différents pays à faire pression sur Israël pour qu'il mette immédiatement fin à ses agissements", a déclaré M.Ramaphosa en répondant aux questions de la presse au Qatar.
Le chef d’État a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat pour "sauver des vies innocentes" et pour que la "punition collective" s’arrête.

Le plan de Pretoria pour régler le conflit israélo-palestinien

Le 7 novembre, le gouvernement sud-africain avait proposé un plan composé de sept points pour rétablir la paix entre les belligérants.
En plus du cessez-le-feu, de l’ouverture de couloirs humanitaires et de la libération des otages civils, il prévoit l’arrêt des livraisons d’armes aux parties en conflit et la création d’une zone libre d’armes nucléaires au Moyen-Orient. Le projet propose entre autres de solliciter les Nations unies pour superviser le dialogue entre les Israéliens et les Palestiniens et pour surveiller le respect du cessez-le-feu.
La veille, le 6 novembre, Pretoria avait rappelé ses diplomates de Tel Aviv pour consultations.

Le raid controversé contre l’hôpital Al-Shifa

En réponse à l’attaque du Hamas sur le sol israélien du 7 octobre, Tsahal a commencé à bombarder la bande de Gaza et a lancé un assaut terrestre dans le but d’anéantir le mouvement palestinien, responsable de la mort de 1.200 civils israéliens.
Dès le début du conflit, des milliers de Palestiniens ont fui le nord de la bande de Gaza dans l’espoir de trouver un refuge dans le sud de l’enclave.
Depuis plusieurs jours l’hôpital Al-Shifa, le plus grand de la bande de Gaza et qui a accueilli des milliers de déplacés, est dans le viseur de l’armée israélienne. Tel Aviv affirme que le Hamas utilise le complexe comme centre de commandement et y abrite des infrastructures stratégiques. Il accuse le Hamas d’utiliser les civils comme boucliers humains et assure que des mesures ont été prises pour épargner les patients.
De son côté, le Hamas rejette fermement toutes les accusations qu’il qualifie de "pure propagande".
La Convention de Genève interdit les frappes sur les établissements médicaux. Israël, qui justifie ses attaques par la présence présumée de membres du Hamas en ces lieux, s’estime en droit de ne pas la respecter.
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