Une Marocaine devenue victime d’"esclavage moderne" en France

© Photo Unsplash / Chris YangLes mains (image d'illustration)
Les mains (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 29.10.2023
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Après avoir travaillé pendant six mois dans les vignes en France pour une misère, une Marocaine a intenté une action en justice à l’encontre de son employeur, rapporte 20 Minutes. Elle l’a accusé de l’avoir traitée comme une esclave, d’autant plus qu’il lui avait fourni un logement aux conditions peu décentes.
Une trentenaire d’origine marocaine est devenue victime d’"esclavage moderne", pendant son travail dans les vignes en France, raconte 20 Minutes.
Venue en France en septembre 2022, avec le souhait de "vivre mieux", elle a été embauchée par un vigneron en Dordogne qui lui a promis un salaire mensuel de 1.650 euros.
Cependant, les choses sont allées de travers. Selon le témoignage de la Marocaine, son travail ne se limitait pas qu’aux vignes:
"En plus du travail dans les vignes toute la journée dans le Libournais, le Saint-Emilionnais et à Monbazillac, je faisais le ménage dans la maison".
Pour six mois de travail, elle n’a obtenu qu’un salaire de 1.500 euros.
En plus de cela, elle vivait dans un baraquement de fortune pour 150 euros par mois sur le site de la cave coopérative à la commune de Lamothe-Montravel. Tandis qu’un autre baraquement était occupé par huit autres hommes, qui travaillaient aussi comme saisonniers. Le média indique que tous partageaient des douches et des sanitaires insalubres.

Une plainte déposée

En février dernier, elle a décidé de cesser de travailler pour rien, avec l’appui d’un collectif de particuliers informé des faits.
Elle a ensuite reçu une aide de l’association de lutte contre les formes graves d’exploitation "Ruelle", et a porté plainte. Une procédure pour les neuf victimes de cette affaire a été ouverte pour traite d’êtres humains.
D’après le média, l’employeur concerné a rétorqué à la femme qu’elle devait s’estimer "chanceuse", car elle n’avait pas versé un droit de passage pour venir travailler en France.

Une pratique courante

C’est assez courant que des "prestataires agricoles véreux vendent des contrats agricoles à des travailleurs migrants d'origine marocaine, pour 12.000 à 15.000 euros, et les remercient rapidement après", a expliqué la présidente de "Ruelle", Bénédicte Lavaud-Legendre, citée par 20 Minutes.
Parmi les victimes, ce sont principalement des ressortissants marocains et roumains qui intentent des procédures judiciaires pour le travail non rémunéré dans les vignes.
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