Les pays "qui ont pratiqué l’esclavage ou la colonisation" n’ont pas de leçon à donner, selon Bamako

© Sputnik . Alexeï Maïchev / Accéder à la base multimédiaAbdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali
Abdoulaye Diop, ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale du Mali - Sputnik Afrique, 1920, 11.06.2023
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Les puissances ayant profité de l’esclavage et de la colonisation en Afrique sont mal placées pour donner des leçons sur les droits de l’homme, a déclaré Abdoulaye Diop, ministre des Affaires étrangères du Mali.
La paille et la poutre. La question des droits de l’homme n’a pas être instrumentalisée par quiconque, encore moins par des puissances ayant pratiqué l’esclavage et la colonisation, a déclaré le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop.
"Le Mali ne souhaite ni l’instrumentalisation ni la politisation des droits de l’homme, lesquels ne constituent l’apanage d’aucun pays, d’aucune civilisation […] Il est étonnant que certains pays qui ont pratiqué l’esclavage ou la colonisation soient aujourd’hui ceux qui donnent des leçons aux autres en matière de droits de l’homme", a-t-il ainsi déclaré lors de la célébration du "Jour de la Russie".
Le ministre a illustré son propos en prenant l’exemple de la Palestine, affirmant que beaucoup préféraient "regarder ailleurs" plutôt que de parler de droits de l’homme dans le cadre du conflit israélo-palestinien. Il a souligné que la vie humaine avait le même prix "où qu’elle soit, en Ukraine, au Sahel, en Palestine ou en Amérique latine".

Russie et monde multipolaire

Abdoulaye Diop a par ailleurs profité de son discours pour rappeler les liens qui unissait le Mali à la Russie, se félicitant du rapprochement en cours entre les deux pays. Il a souligné que les deux États "œuvraient à la promotion de leur développement économique" dans un grand nombre de domaines, de l’agriculture aux transports en passant par l’industrie minière.
Le ministre a assuré que Bamako partageait "une convergence de vues" avec Moscou sur la plupart des questions internationales. Le Mali se retrouve en particulier sur la ligne multipolaire mise en avant par la Russie ces derniers mois.
"Dès son accession à l’indépendance, le Mali à nouer des liens forts avec la Russie. Liens qui n’ont cessé de se renforcer mais aussi de se diversifier au fil du temps […] Nous avons une volonté commune d’œuvrer pour un monde équilibré, juste, un monde multipolaire où les contributions de l’ensemble des pays, des civilisations, des religions seront également respectés", a ainsi déclaré le responsable.
Cette convergence s’étend également au domaine sécuritaire et au rétablissement de la paix dans le Sahel, a encore déclaré le chef de la diplomatie malienne. À ce titre, Bamako a procédé à de "nombreuses acquisitions de matériel et d’outils de défense" russes ces derniers mois, a-t-il encore rappelé.
Des armements qui permettent au pays de lutter contre le terrorisme. "La peur a changé de camp", avait d’ailleurs déclaré à Sputnik Choguel Kokalla Maïga, Premier ministre du gouvernement de transition en février dernier. Le responsable avait là encore salué le partenariat de défense avec Moscou.
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