L'Éthiopie refusée d’accès à la mer Rouge par ses trois pays voisins, selon Bloomberg

CC BY-SA 2.0 / Peretz Partensky / Red Sea, AqabaUn port sur la mer Rouge, image d'illustration
Un port sur la mer Rouge, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 20.10.2023
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Djibouti, la Somalie et l'Érythrée ont refusé à l’Éthiopie l’accès à la mer Rouge. Le Premier ministre éthiopien a récemment décrit cet accès comme étant un objectif stratégique pour le pays intérieur, soulignant que son absence risquait de provoquer un conflit.
Après la Somalie et l'Érythrée, Djibouti a rejeté la demande d'accès de l'Éthiopie à la mer Rouge, l'une des voies maritimes les plus fréquentées au monde, rapporte Bloomberg.
"Nos deux pays ont toujours entretenu des relations fortes et amicales", a déclaré Alexis Mohamed, conseiller principal du Président djiboutien Ismail Omar Guelleh, cité par l’agence. Mais vous devez aussi savoir que Djibouti est un pays souverain et que, par conséquent, notre intégrité territoriale n'est pas remise en question, ni aujourd'hui ni demain".
De son côté, le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, qui souhaitait que son pays bénéficie d'un accès direct à un port de la mer Rouge, a récemment identifié cet accès comme étant un objectif stratégique pour son pays et a averti que l’incapacité à le sécuriser pourrait conduire à un conflit à l’avenir.
D’après Bloomberg, lors d'une conférence télévisée, il a appelé à des pourparlers avec les pays voisins et a suggéré qu'ils puissent recevoir des parts dans le barrage de la Grande Renaissance éthiopienne en échange de participations similaires dans leurs ports.
De plus, le Premier ministre a également fait référence au guerrier abyssin du XIXe siècle, Ras Alula Abanega, qui avait dit que la mer Rouge était la "frontière naturelle" de l'Éthiopie.
L'Érythrée a depuis qualifié les commentaires du dirigeant éthiopien d'"excessifs" et a déclaré que "l'affaire a laissé perplexe tous les observateurs concernés". Tandis que le ministre d’État aux Affaires étrangères de la Somalie, Ali Omar, a déclaré que la souveraineté et l'intégrité territoriale de son pays étaient "sacro-saintes et ne pouvaient faire l'objet d'aucune discussion".

La perte d’accès

L'Éthiopie a perdu son accès direct à la mer depuis 1993 lorsque l'Érythrée a accédé à son indépendance. La principale route commerciale de l'Éthiopie suit désormais les routes qui relient la capitale, Addis-Abeba, au port de Djibouti. L'Éthiopie a également des frontières communes avec le Soudan et le Kenya, qui ont tous deux un accès à la mer.
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