Niamey dénonce "les incessants efforts" de Macron "en faveur d’une invasion" au Niger

CC BY-SA 2.0 / Roland / DSC_0293Centre de Niamey, Niger
Centre de Niamey, Niger - Sputnik Afrique, 1920, 02.09.2023
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Les nouvelles autorités nigériennes ont accusé la France d’une "ingérence flagrante" dans les affaires intérieures du Niger qui vise à "perpétuer une entreprise néocolonialiste sur le peuple nigérien", a déclaré le porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie du Niger réagissant aux propos d’Emmanuel Macron du 28 août.
Les déclarations du Président français réitérant son soutien au dirigeant déchu nigérien Mohamed Bazoum, "constituent une ingérence supplémentaire dans les affaires intérieures du Niger", a affirmé le colonel-major Amadou Abdramane, porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie du Niger, dans un communiqué cité le vendredi 1er septembre par la télévision nationale.
"Le gouvernement de la République du Niger a suivi avec consternation les propos tenus le lundi 28 août 2023 par le Président de la République française [...], ces propos constituant une ingérence supplémentaire flagrante dans les affaires intérieures au Niger", a dénoncé le porte-parole réagissant au discours du Président Macron devant les ambassadeurs français lors de la conférence à l'Elysée le 28 août.
Dans le même temps, "les différences" entre le Niger et la France "ne portent ni sur les relations entre nos peuples, ni sur les individus, mais sur la pertinence de la présence militaire française au Niger", a ajouté le colonel Abdramane.
"Les propos de M.Macron et ses incessants efforts en faveur d'une invasion du Niger visent à perpétuer une entreprise néocolonialiste sur le peuple nigérien, qui ne demande rien d'autre que de décider par lui-même de son destin", a poursuivi le colonel Abdramane.

L’intervention militaire au Niger soutenue par Paris

Le 28 août, Emmanuel Macron avait exprimé, une fois de plus, son soutien au Président déchu nigérien et à la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO). Cette organisation brandit depuis plusieurs semaines la menace d'une intervention au Niger et appelle à libérer Mohamed Bazoum retenu au palais présidentiel à Niamey.
La France "soutient l'action diplomatique [de la CEDEAO-ndlr] et, lorsqu'elle en décide ainsi, [son] action militaire", a déclaré M.Macron, décrivant cela comme "une approche de partenariat".
La France dispose d'environ 1.500 soldats au Niger stationnés sur une base aérienne près de la capitale Niamey. Le contingent français a été déployé au Niger pour aider les autorités locales à lutter contre les djihadistes.
Les dirigeants de la CEDEAO avaient imposé de sévères sanctions aux nouvelles autorités nigériennes ayant repris le pouvoir suite au coup d’Etat fin juillet, menaçant de recourir à la force. Le 18 août, le porte-parole de la CEDEAO Abdel Fattah Moussa avait annoncé que la date exacte de l’intervention militaire avait été définie, tout en refusant de la préciser.
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