Des détails sur les pourparlers entre la CEDEAO et les militaires au pouvoir au Niger fuitent

© AFP 2023 KOLA SULAIMONLe président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et président du Nigéria, Bola Ahmed Tinubu (L) interagit avec le président de la Commission de la CEDEAO Omar Touray (R), lors de la session extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO à Abuja, le 10 août , 2023
Le président de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) et président du Nigéria, Bola Ahmed Tinubu (L) interagit avec le président de la Commission de la CEDEAO Omar Touray (R), lors de la session extraordinaire des chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO à Abuja, le 10 août , 2023 - Sputnik Afrique, 1920, 20.08.2023
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La discussion d'environ deux heures visant à trouver une solution pacifique à la crise au Niger n'a pas donné de résultats significatifs, selon Associated Press. En outre, comme l’a révélé l’agence, le général Tchiani craint que la France ne prépare une attaque.
La CEDEAO n'a pas obtenu de concessions importantes à l’issue des négociations avec le pouvoir militaire au Niger, rapporte Associated Press en se référant à une source proche de la délégation.
Comme le relate l’agence, les pourparlers de samedi ont duré environ deux heures en présence du général Abdourahamane Tiani, et n’ont pas abouti à une prise de décisions concrètes.
Selon la source, le général a appelé la CEDEAO à lever les sanctions imposées, mais n'a rien offert en retour. Malgré un "ton conciliant", les représentants des militaires ont toujours refusé de libérer le Président renversé Bazoum.
"Tchiani a également exprimé à plusieurs reprises ses inquiétudes quant au fait que la France – qui compte quelque 1.500 soldats dans le pays, qui avait fourni des formations et mené des opérations conjointes avec l'armée nigérienne – prépare une attaque", écrit Associated Press.

"Notre ambition n'est pas de confisquer le pouvoir"

Une délégation ouest-africaine s'est rendue à Niamey le 19 août pour trouver une solution diplomatique à la crise.
"Notre ambition n'est pas de confisquer le pouvoir", a déclaré le général Tiani. La durée de la transition "ne saurait aller au-delà de trois ans". Il a convoqué un "dialogue national" qui devra formuler des "propositions concrètes" sous 30 jours, afin de poser "les fondements d'une nouvelle vie constitutionnelle", a-t-il lu dans une allocution télévisée.
Il a également mis en garde les pays de la CEDEAO contre toute intervention militaire.
Le 18 août, après une réunion de ses chefs d'état-major à Accra, la CEDEAO s'est dite prête à utiliser la force pour rétablir l'ordre constitutionnel au Niger, indiquant que le "jour de l'intervention a été fixé".
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